mardi 3 mai 2011

30/04/11 - L'Ardéchois

Superbe l’Ardéchoise !
Telle est la devise de l’épreuve cyclosportive à laquelle j’ai participé à mainte reprise, et qui pourrait s’appliquer sans problème au trail « L’Ardéchois » tant j’ai pris du plaisir.
En ce dernier Weekend d’Avril, le temps est toujours aussi estival, je suis descendu chez mes parents en TGV avec Stephan, mon Beau-frère (2h de retard au passage sur un trajet qui dure 2h, ça commençait bien, merci la SNCF !!). Mon frère Julien nous attrape au vol à Lyon et on arrive à Rancony, fief des Poulenard sous un temps plutôt orageux. Pas de crainte toutefois pour le lendemain, Samedi, jour de la course, le beau temps sera au rendez vous.
Comme sur la plupart des courses du Challenge Salomon, on a le droit en plus du dossard et des consignes de courses, au beau Tee-shirt technique Salomon.

Samedi 30 Avril, réveil 5h45, départ 6h20, environ 1h de petite route pour nous mener à ce joli village de Desaignes. Le soleil pointe le bout de son nez, heureusement, car dans la voiture, 5°C seulement sont indiqués. Ben oui, ce n’est quand même pas encore l’été !!
L’organisation à prévu un grand parking en plein champs, ça me rappelle l’Ardéchoise cyclo avec ses 10000 participants convergeant le temps d’une journée sur un minuscule village et squattant tout les champs alentour, impressionnant. Là, c’est une tout autre dimension, mais nous sommes quand même 1300 au départ.
Derniers préparatifs, et nous voici dans les starting-blocks, pour une fois on a même pas été obligé de se stresser !! Cool !

Au moment du départ, je suis inscrit sur le parcours long mais mon choix sur la distance n’est pas encore figé, 34 (1550m D+) ou 57km (2450 D+)? Je suis dans l’incertitude dû à cette foutu TFL qui ne veut pas se passer (c’est plutôt le bonhomme qui ne fait pas ce qu’il faut…) Le truc sympa, c’est que l’organisateur laisse aux coureurs le choix du parcours, celui-ci est commun jusqu’au 29éme km, où il faut tout de même finir par se décider !!
8h00, le départ est donné, on ne peut pas vraiment dire qu’on est bien placé, presque personne derrière nous, il faut attendre de longue minute avant de pouvoir commencer à courir, tant pis, fallait mieux se placer !

Un petit tour du village et hop on commence par monter, monter et toujours monter, j’arrive difficilement à courir car ça bouchonne pas mal, j’en profite alors pour faire une petite pause, c’est encore le moment…

Après 38’ d’effort et 6,5km de montée dans les sous bois, le peloton s’étiole et la pente s’inverse enfin, on attaque alors un beau petit single en descente avec quelques virage relevée, c’est fun !


Côté douleur, la gêne est toujours présente, ma décision est prise alors de partir sur 34km, c’est le choix de la raison, histoire de ne pas compliquer la situation. Pour compenser, je décide de faire la course et de rattraper le maximum de coureur. J’essaie de courir dans les cotes et de bien me lâcher dans les descentes, les sensations sont quand même bonnes, foutu TFL !!
Encore 4 bornes de plus à monter et on atteint le plateau Ardéchois, superbe panorama, les chemins sont sympa et assez roulant. Les genêts en fleur omniprésent, c’est beau !


On longe sur la droite une prairie avec un petit lac et des vaches, on se croirait en Auvergne ! Je gaz et double à tout va, le fait d’avoir toujours du monde en point de mire me booste.
16éme km, on arrive sur le lieu symbole de ce trail : les vestiges de Rochebonne, surplombant la vallée de l’Eyrieux, c’est magnifique et ça vaut bien une petite pause photo !


La descente et hyper technique dans les rochers avec des grosses marches à passer, la vigilance est de mise et le rythme est soudain bien moins rapide.


J’en profite alors pour m’arrêter resserrer mes chaussures et surtout remettre une de mes chaussettes qui commence à tourner autour du pied…pas top.
Je me retrouve à nouveau dans le flow des coureurs sur un petit monotrace où il est impossible de doubler. Tant pis, le paysage vaut le coup d’œil tout comme cette cascade que l’on traverse en s’agrippant à un filin métallique.


On est assez descendu, il faut maintenant réamorcer la montée en traçant le chemin au milieu des genêts, c’est sauvage !! Le chemin s’élargit et je peux à nouveau reprendre une allure offensive et déposer mes collègues du moment.


Les sensations sont toujours bonnes pourtant d’un seul coup, une boule au mollet droit puis idem mollet gauche, arrrgh des crampes !!! Bien longtemps que je n’avais pas connu ça ! Je m’arrête pour marcher et faire passer la contracture, les coureurs que je venais de passer comme une gazelle ont dus se poser des questions ! Heureusement, ça passe rapidement et je repars mais sur un rythme moins fanfaron, c’est fou, à peine 2h d’effort, le manque d’entrainement se fait cruellement ressentir…
L'ambiance dans la course est festive...


C’est marrant car à un moment, dans un coin perdu, on passe quasiment dans le jardin d’une maison où les propriétaires, sur la terrasse, sont en train d’éplucher les carottes, ils sont imperturbable quant aux intrus traversant leur cour, ça doit quand même pas arriver tous les jours !!!
Km 22, c’est le ravito !! Ce n’est pas de refus car la température à fortement monté depuis le petit matin et il ne faut pas plaisanter avec la déshydratation. Je remplis ma poche à eau, peut être même trop car il me restera 1 litre à l’arrivée…1 coup de boisson énergétique (effinov goût chlorophylle) beurk !! Je repasse sur du coca, gâteau sec et fromage et c’est reparti…
Sur ce ravito, j’ai retrouvé un gars de Limours que j’avais rencontré l’année dernière lors du Marathon du Mont blanc, super sympa, on fait un peu de chemin ensemble puis il me laisse filer car il gère son allure pour finir le 57km.
On continue de monter pour atteindre à nouveau le plateau ardéchois et les éoliennes que j’avais déjà remarquées lors de l’ascension après le départ de Desaignes. L’arrivée n’est donc plus très loin et les difficultés terminées puisqu’il ne reste plus qu’une longue descente et quelle descente !! Pas loin de 5km, elle est assez rapide et roulante mais pas question de relâcher l’attention  car il y a beaucoup de caillasse et de différence de niveau. Je me lâche bien en avant et déroule, ça marche car je continue de rattraper du monde. La lucidité commence à manquer chez quelques uns car je suis obliger de les rappeler lorsqu’au détour d’un virage ils empruntent le mauvais chemin…
Dernières pentes dans une prairie tout en dévers avant de rejoindre le bitume et Desaignes. Le changement d’attitude musculaire, passant de la descente au plat, est foudroyant  pour mes mollets qui me paralysie illico sur place, impossible de faire la moindre foulée, je n’arrive plus à courir !! Je fais un peu le pingouin, m’étire contre un poteau mais rien n’y fait, dès que je me remets en route, les mollets se contracte à mort. Le plus rageant, c’est qu’il doit rester moins de 500 mètres !! Je me retourne, une chance pendant ces longues secondes ou minutes, 1 seul coureur me double, je déambule comme je peux pour m’accrocher et termine enfin, ouf !! Je me dis sur le moment que j’ai bien fait de ne pas poursuivre sur le 57 !!
52éme en 3h35’ et 36km à mon GPS, satisfait !!
Steph arrivera en 4h26’ et Julien en 5h30’, 766 concurrent passeront la ligne.

Notre avis est unanime, chouette trail !! C'est clair qu'il faudra que je reviennes faire le 57km...


Le repas d’après course : un Bœuf à la broche !! C’est énorme, je n’avais jamais vu ça.


Après une belle matinée, retour chez les parents où je me teste à la cryothérapie….les jambes dans la piscine qui avoisine les 16°C !!! Ça réveille !
Côté TFL, pas pire mais pas mieux, il est temps maintenant de choisir la voie de la sagesse et de couper une bonne fois pour toute pour je l’espère pouvoir reprendre l’entrainement d’ici cette été.
Place au vélo !


TRAIL L'ARDECHOIS - 2011 from MOUSS PRODUCTION on Vimeo.

5 commentaires:

  1. superbe ! ça donne envie comme région et comme course. En revanche quelle galère ces bobos.
    Tu ne fais pas les CERFS alors ?
    De mon côté j'ai modifié mon programme aussi.
    tiens moi aucourant.
    A+
    David

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  2. Ta trouve ou les photos où on te voit courir???

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  3. Oui pour les Cerfs, c'est mort encore pour cette année, je préfère maintenant couper et attendre que ça aille vraiment mieux!!
    J'espere pouvoir reprendre d'ici 1 mois 1/2, y'a quelques petites courses sympa dans l'essonne.
    Quel programme pour toi?

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  4. Salut,

    Comme d'habitude le compte rendu et les photos sont sublimes.
    Bon repos et j'espère que les sales bobos vont te lâcher.

    JP.

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  5. Merci Jean-Philippe, un récit ne remplacera jamais la course mais si ça peut inciter quelqu'un à se lancer, alors je serai content. L'année prochaine, tu m'accompagnes!!
    A+

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