La vidéo "inside" si vous n'avez pas le temps de lire mon récit!!
On a beau accumuler toujours plus d’expériences, le corps n’est
vraiment pas une science exacte et chaque épreuve est différente!
J’en ai encore fait les frais ce week-end lors de cette très belle
épreuve qu’est le Nivolet-Revard.
Tout avait pourtant bien commencé, après une journée calamiteuse la
veille lors de notre arrivée sur Chambéry, la météo nous offrait une fenêtre
idéale pour la course.
Ciel bleu et 13°C au départ de Voglans. Je décide de laisser mes
manchettes dans le sac à dos mais de garder ma sous couche technique sous mon
maillot ne sachant pas quelle température trouver en altitude avec un point
culminant à 1600m.
Pour le matos vidéo, pas de risque je laisse ma perche FY-G4 et prends
la perche classique, tant pis pour la stabilité..
8h, c’est parti pour 50km et 2700m de D+, avec les copains on est tout
au fond du peloton et je fais l’effort
pour tenter de remonter un peu sur l’avant de la course afin de rentrer dans
les meilleures conditions sur les sentiers menant au Revard. Les pluies
abondantes de la veille ont rendu le terrain très gras et si je peux éviter le
labourage de plusieurs centaines de coureurs en amont, c’est mieux !
Après 5-6km à un bon rythme, je suis en eau !! Il fait une espèce
de chaleur humide, je suis trop couvert mais tant pis maintenant on est partis,
je ne m’arrête pas…1ère erreur !
J’attaque pas trop mal placé les premiers singles en forêt, accompagné
de la 3éme féminine. L’allure est bonne, surtout que ça monte déjà pas mal à
certains endroits.
Mon premier souci est que je ralentis considérablement dans les petites descentes qui ponctuent l’ascension, la boue rend l’exercice très périlleux!!
Mon premier souci est que je ralentis considérablement dans les petites descentes qui ponctuent l’ascension, la boue rend l’exercice très périlleux!!
Je double pas mal de concurrents mais je me fais doubler aussi, ce qui
me fait dire que je ne suis pas au meilleur de ma forme ! Je m’aperçois
vite que dans ces longues ascensions, les bâtons sont un réel avantage, je suis
constamment à la peine derrière ceux que je considère comme des « gens du
pays » tellement la différence d’allure est marquée.
Le fait d’avoir des bâtons ne permet pas de gommer la difficulté mais ils aident à se redresser dans la pente et à pousser alternativement avec les bras. Moi je suis plié en deux au plus fort de la montée pour compenser l’inclinaison de la pente, ce qui n’est pas forcément des plus agréables pour le dos !
Le fait d’avoir des bâtons ne permet pas de gommer la difficulté mais ils aident à se redresser dans la pente et à pousser alternativement avec les bras. Moi je suis plié en deux au plus fort de la montée pour compenser l’inclinaison de la pente, ce qui n’est pas forcément des plus agréables pour le dos !
Premier ravito au 11éme km, je remplis ma flasque, prend quelques
petites choses à grignoter et repart de plus belle, la montée n’est pas encore
fini, au contraire, ça se corse !
On est souvent en sous-bois, mais je distingue la barre rocheuse
au-dessus de nos têtes qui me laisse penser que le sommet n’est plus très
loin !
Le sentier est assez étroit, faut pas se louper à certains endroit sous
peine de redescendre 3 virages plus bas…on a l’impression de monter un col avec
ses lacets en épingle à cheveux. Ça permet aussi de voir l’avance des autres
coureurs nous précédent !
Col du Pertuyset, ça y est, enfin en haut !! On est remercié par
une superbe vue sur le Lac du Bourget, très jolie ! Ça permet de reprendre
son souffle 3 minutes…
Après quelques traversées de névés et un sentier à vaches qui m’aura
cassé les pieds, un gros tape cul en ligne droite et c’est le passage au
Belvédère du Revard, malheureusement pour moi, un peu dans la brume lors de mon
passage.
Pas lieu de s’attarder ici, je m’élance dans la descente vers la Féclaz.
Pas lieu de s’attarder ici, je m’élance dans la descente vers la Féclaz.
Ce n’est d’ailleurs pas plus une partie de rigolade, le sol est gorgé
d’eau par endroit et c’est limite marécageux ! Sans parler des dévers, pas
vraiment ma tasse de thé.
Je mets limite la marche arrière sur cette partie, d’autant plus que j’ai un franc coup de moins bien. Tout le monde me double comme d’hab sur cette partie descendante.
Je mets limite la marche arrière sur cette partie, d’autant plus que j’ai un franc coup de moins bien. Tout le monde me double comme d’hab sur cette partie descendante.
Ravito de la Féclaz, je refais le plein en liquide et mange quelques
noix de cajou, j’adore ça !
Je repars tranquillement avec mon verre et des figues pour ne pas trop me
refroidir, il faisait un peu frais là-haut.
La montée qui s’amorce n’est pas trop difficile mais quand les
sensations ne sont pas de la partie, cela semble un mur ! David Lebray, un
copain francilien me rattrape à ce moment-là et me dépose en courant, il avait
les jambes le bougre !
Je me traine alors jusqu’au sommet du Sire où la vue est une belle récompense
pour cet effort.
Il me faut pousser encore un peu sur les genoux pour atteindre un peu plus loin la Croix du Nivolet.
Il me faut pousser encore un peu sur les genoux pour atteindre un peu plus loin la Croix du Nivolet.
Le panorama est alors ahurissant, une vue à 180° sur le lac du Bourget,
c’est magnifique, je profite largement de ce moment pour juste contempler cette
carte postale.
Malheureusement, je ne suis pas encore arrivée, je m’élance alors dans
la descente qui m’amène un peu plus bas sur la cascade la Doriaz.
Avec le cumul de pluie des jours précédent, autant vous dire que c’est un vrai spectacle, une quantité d’eau impressionnante dévale de la montagne. On passe par-dessus ce torrent face à la cascade, ce qui nous permet d’avoir le droit à une "brumisation" revigorante, le soleil tape pas mal de ce côté-là de la montagne.
Avec le cumul de pluie des jours précédent, autant vous dire que c’est un vrai spectacle, une quantité d’eau impressionnante dévale de la montagne. On passe par-dessus ce torrent face à la cascade, ce qui nous permet d’avoir le droit à une "brumisation" revigorante, le soleil tape pas mal de ce côté-là de la montagne.
La montée qui suit est par contre un vrai calvaire, et un peu mon
chemin de croix, il fait chaud, c’est raide et long, heureusement, la vue sur
la vallée est très jolie !!
On arrive du coup en contre bas de la Croix du Nivolet, ce qui nous
permet de l’admirer une nouvelle fois.
Il ne reste quasiment plus que de la descente maintenant mais quelles
descentes, du raide par endroit rendu technique par la boue, pas toujours évident
de rester sur ces 2 jambes !!
Je me fais un peu plaisir sur une partie plus roulante avec pas mal de virage, j’arrive même à rattraper quelques coureurs, c’est pas souvent que cela m’arrive en descente !!
Je me fais un peu plaisir sur une partie plus roulante avec pas mal de virage, j’arrive même à rattraper quelques coureurs, c’est pas souvent que cela m’arrive en descente !!
J’arrive au ravito de Pragondran, pas trop le temps de m’attarder, la
fameuse descente du Malpassant arrive et finalement se passe pas trop mal par
rapport à l’idée que je m’en faisais. Certes, elle n’est pas évidente, des
passages aériens avec lignes de vie, toujours de la boue et beaucoup de virage.
Au détour d’un de ceux-ci, je vois justement un concurrent en contrebas, il a loupé le virage et a dévalé au moins 10m, je lui demande si ça va, il me répond que oui mais a perdu un de ses batons dans la sortie de piste… Ne pouvant remonter, je le retrouve le virage en dessous, il est à bloc, et reprend sa course à fond la caisse manquant une nouvelle fois de glisser sur de la caillasse…
Au détour d’un de ceux-ci, je vois justement un concurrent en contrebas, il a loupé le virage et a dévalé au moins 10m, je lui demande si ça va, il me répond que oui mais a perdu un de ses batons dans la sortie de piste… Ne pouvant remonter, je le retrouve le virage en dessous, il est à bloc, et reprend sa course à fond la caisse manquant une nouvelle fois de glisser sur de la caillasse…
Whaou, il y a des gars vraiment motivé, moi je préfère lever le pied et
finir entier…
Les derniers kms sont comme les premiers, long et pas des plus
intéressant mais après un ultime raidillon de la mort, je déroule vers la ligne
d’arrivée…avec une crampe au mollet !!
Ouf Finisher en 6h40, désséché !!
Une belle course avec de vrai beaux sentiers de montagnes, abimé
malheureusement par le passage des coureurs et la boue l’a rendant bien
technique de mon point de vue.
Ma gestion n’aura pas été des plus optimales et j’espère que cela se
passera mieux fin Mai du côté d’Annecy cette fois-ci !!
Le parcours de la course:
Le parcours de la course:
Salut lapin, j'ai eu les mêmes sensations durant cette course. Je crois que j' y suis allé un peu la fleur au fusil.... JPG
RépondreSupprimer