Samedi 22
Septembre, c’est reparti pour une nouvelle course, un retour sur l’Impérial
trail de Fontainebleau et son magnifique terrain de jeu.
Cette fois,
j’ai convaincu 6 de mes collègues à m’accompagner et nous prenons la route de
très bonne heure pour Fontainebleau. Après 1h de route, nous arrivons au Stade
Equestre du Grand Parquet, un très bel endroit pour organiser le départ de la
course, une organisation récente, ce n’est que la 3éme édition, mais ça roule
déjà comme sur des roulettes.
3 épreuves sont
prévues, un 10, un 37 et enfin l’épreuve reine avec sa distance de 55km pour un
peu plus de 1000m de D+. A noter aussi l’organisation d’un km pour Super Hero,
de quoi occuper les kids pendant que papa ou maman s’épuise dans les bois…
Côté météo,
on est gâté, le temps est frais mais beau, un vrai bonheur car la veille, il
pleuvait encore des sceaux d’eau !
Après
quelques hésitations, je décide de laisser ma GoPro dans le sac, de peur de
refaire un peu la même chose que l’année dernière. Et puis, pour une fois j’ai
plutôt envie de « courir » et me faire plaisir entre les
rochers ! Désolé, je ne partage pas cette fois ci !! ;-))
A 9h50, on
se place dans le sas de départ ; départ qui se fait d’ailleurs par vagues
pour limiter le flux de coureurs sur les petits sentiers. Environ 200 coureurs
sont inscris sur le 55km.
Après le
briefing de l’organisateur, les dernières recommandations concernant le site et
la trop longue musique de lancement !! La meute est enfin lancée…
Dès les
premiers mètres et connaissant un peu le profil roulant de ce début de course,
je décide de faire un peu l’effort pour me caler rapidement vers l’avant du
peloton.
Bien m’en a
pris car le rythme est plutôt très rapide, les 3 /4 premiers km sont avalés à
14km/h de moyenne et pourtant 3 coureurs se font la malle et sont déjà hors
d’atteinte !!
Pas grave,
je suis venu pour me faire plaisir et travailler la gestion de course, pas
question de se faire sauter le caisson dès les premiers km.
Je me
retrouve donc dans un groupe de 5 coureurs dans la traversée de Fontainebleau,
mais ça ne dure pas longtemps car dès que nous rentrons dans le bois et
attaquons les premières difficultés,
je suis le seul à courir dans les bosses !
Je me retrouve donc seul au bout de 5km
sur les petits monotraces technique, tellement technique que je me fais avoir
et perd le fil du parcours…Je fais
donc demi tour et retrouve alors mes comparses a qui je laisse du coup le soin
de tracer la route, c’est plus sûr !!
A l’approche
du premier ravito, au 11ème km, je reprends la main. L’arrêt au
stand est timide, les réserves sont encore correct, je prends juste quelques
morceaux de pain d’épice que je gloutonne aussi sec, ce qui me vaut une belle
photo de hamster peut après le ravito.
Les autres
ont pris plus de temps, et je me
retrouve donc une nouvelle fois seul, le parcours devient maintenant bien
technique, passage de gros bloc rocheux, dessus, dessous, il faut sauter, se
hisser et surtout traquer les rubalises au milieu de tout ça.
Je suis
contraint de marquer la pause plusieurs fois pour trouver mon chemin car il y a
des marquages dans tout les sens entre le GR, les différents sentiers de rando et la course !
Un coureur
revient sur moi, il fait partie des trois lièvres qui galopaient en tête. A
priori, il a du se louper !! Il repasse devant moi et reprends du terrain
mais alors que je m’arrête une nouvelle fois car je ne vois plus les balises,
lui continu bille en tête… je retrouve la trace …qui est à l’opposé du chemin
que le coureur à pris, je ne le vois plus, tant pis pour lui !…Je continue
ma route en me concentrant encore davantage sur la recherche des rubalises, c’est un vrai jeu de pistes, plutôt
amusant mais un peu stressant quand même !!
Vers le
20éme km, je pense faire fausse route car l’espace de 200m, je ne trouve plus
d’indication, je repars une nouvelle fois en sens contraire et retombe sur le
coureur perdu/retrouvé ! Finalement c’était la bonne trace, je me recale
une nouvelle fois dans ses pas mais alors que tout allais pas trop mal, des
sensations étranges se propagent dans mon champ visuel…Aie, une migraine
ophtalmique pointe le bout de son nez !! Depuis l’adolescence, il m’arrive
plus ou moins ponctuellement de faire ces migraines ophtalmiques, ces dernières
années c’était plutôt de l’ordre de 1 fois par an mais ça ne m’était jamais
arrivé durant un effort. Je connais très bien les symptômes, ce qui d’ailleurs
m’inquiète un peu sur le moment car cela commence toujours par un genre
d’éblouissement puis le champ visuel se réduit de plus en plus laissant comme
une tache sur le point qu’on fixe et un cercle net autour. Cette fois c’est
plutôt l’inverse qui se produit, ce qui me sauve un peu car je vois encore net
sur ce que je fixe et tout flou autour !! Sympa, non ?? Vu la
quantité de racines et de pierres qui font obstacles au pied, c’est un peu
chaud, je réduis donc fortement l’allure et laisse filer mon collègue du
moment. En général, je sais que mes symptômes de migraine ophtalmique durent
une bonne vingtaine de minutes, puis cela s’arrête d’un seul coup et la grosse
migraine arrive accompagné habituellement d’un vomissement !! Toujours
sympa, non ?? Bon cette fois-ci, j’ai de la chance dans mon malheur, car
pas de vomissement et léger mal de crane, dû peut être à l’effort justement,
bref après cette épisode très inconfortable et qui aura duré presque 6km, tout
se remet dans l’ordre et les sensations reviennent. Je reprends donc ma marche
en avant, musculairement tout va pour le mieux.
A l’approche
du 2éme ravitaillement, je reviens brusquement sur mon ami le coureur qui
n’arrête pas de se perdre !! Mais cette fois ci, pas de mauvaise route, il
accuse le coup…Arrivé à sa hauteur, je lui dis : « Petit coup de
moins bien ?? », il me répond : « Oui j’ai trop mal à la
gorge, je crois que je vais arrêter ! » Ce sur quoi je lui dis :
« tiens bon le ravito est dans 1km !! » mais au fond de moi
c’est plutôt « Chouette, un de moins, à moi la 3éme place !! »
hihihi !! Oui je sais ce n’est pas trop correct mais il y a toujours un
moment où mon âme de compétiteur revient au galop !!
Je le passe
et le laisse sur place, je me sens reboosté d’un coup…
Le
ravitaillement annoncé au 28éme km arrive plutôt au 31éme sur mon GPS, la
distance finale risque d’être plus importante ! Je profite de cet arrêt
pour recharger mon camelback et m’alimenter en solide avec des petits cakes
salés bien sympathique.
Avant de repartir, je demande aux bénévoles combien de
coureurs sont déjà passé et il me disent comme prévu qu’ils en ont vu seulement
2 mais que l’un d’entre eux a abandonné. Ah bon, cool !! Je suis donc
2éme, et mon allure plutôt régulière commence à payer.
Je repars
donc bien motiver pour cette dernière partie de course en sachant que le plus
dure est à venir avec la fatigue musculaire et le manque de lucidité qui ne
devrait pas tarder à arriver.
Je me rends
compte que cette position dans la course m’inconforte un peu, car ça me pousse
à courir un peu plus souvent que je ne l’aurais fait si j’avais été plus loin
au classement, là c’est la compet, et je me retourne dans les longues lignes
droite pour voir si mes poursuivants sont loin ou reviennent. Mais je suis seul
au monde, personne devant, personne derrière, quelques randonneurs de temps en
temps et un parcours qui est devenu plus roulant et linéaire. Une certaine
lassitude se fait ressentir et je regarde de plus en plus régulièrement mon gps
qui malheureusement m’affiche des km qui n’avance pas assez vite à mon
goût !!
41éme km,
dernier ravitaillement, ça fait du bien de revoir du monde !! Une des
bénévoles me casse pourtant le moral en me demandant si je me suis perdu ?
-
« Non ça va, pas trop » lui répondis
je !!
-
« Pourquoi ?? »
-
« Ben, le premier est passé il y a 31
minutes !! »
-
« ah ouais quand même !! »
Bon, allez
un petit coca pour me remonter le moral, la gagne, ça ne sera pas pour
aujourd’hui !
C’est
reparti pour la dernière ligne droite, et ça commence par pas mal d’allée
cavalière sablonneuse. Heureusement, la pluie de la veille a tassé le sable et
en courant sur les côtés, ce n’est pas trop usant.
Au 48éme km,
on retrouve enfin un peu de monde en récupérant les coureurs du parcours de
37km, pour la plupart ça marche
beaucoup, bien exténué par ces enchainements de parties sinueuses et
techniques. Pour ma part je suis bien content de pouvoir refaire un peu de
ludique après une quinzaine de km plutôt ennuyeux. En plus je redouble pas mal
de monde et j’ai l’impression du coup d’être pas trop à la rue !!
Dernière
descente, on revient enfin sur le stade équestre, une vrai délivrance si ce
n’est 2 fichues crampes qui ne veulent plus me lâcher, je m’arrête par deux
fois pour étirer et je termine finalement ce trail de 55km en 5h29’ en
conservant ma 2éme place à 34 minutes du premier. Le 3éme arrivera 7min après
moi.
J'ai le droit à une petite interview du gentil speaker en attendant la montée sur l'énorme podium.
Pour
conclure, un parcours vraiment sympa malgré les quelques km linéaires et peu
technique, cela permet quand même de prendre un peu de « vitesse » et
de dérouler.
L’organisation
est top, les bénévoles très sympa et la météo du mois de Septembre
idéale !
Bref,
n’hésitez plus à venir courir dans ce massif qui vous donnera du fil à retordre
et vous donnera l’impression d’être partout sauf à 50 km de Paris !!
Le classement: ICI
bravo Bruno et merci pour ce resumé bien sympa !!!!
RépondreSupprimerheureusement que le soucis que tu explique ne t ai jamais arrivé en vélo !!!
Merci Seb, oui c'est clair qu'en vélo, ça serait pas gérable!
Supprimera++