- Temps officiel 6h59’ / 120éme -
Une gestion aux petits oignons mais c’était pas gagné d’avance ce matin.
Météo chaotique cette nuit , ça annonçait une épreuve un peu compliqué à gérer!
Après une courte nuit, je prend place dans mon sas, la pluie a cesser mais la route est bien détrempée .
7h00, top départ, les fauves sont lâchés, je me colle dans les roues de belges ou néerlandais qui remontent le paquet comme des sauvages.
Ça roule fort jusqu’au pied du Glandon où naturellement chacun se met à son rythme et le peloton s’étiole.
L’atmosphère est très humide, la route toujours bien trempée et j’ai les pieds qui commencent à prendre l’eau…
Différents petits groupes de niveau se forment et je décide d’en choisir un qui ne me met pas trop dans le rouge
On passe le barrage de Grand Maison et les pentes se font moins raide, le rythme s’accélère mais les jambes tournent plutôt bien .
A la bascule du col du Glandon, pas mal de gars s’arrêtent pour ravitailler ou simplement mettre leur veste, de mon côté, pas besoin de pause, je plonge dans la descente mais je me rend compte rapidement que je suis tout seul!
Le chrono est neutralisée dans cette descente dangereuse pour éviter de prendre des risques d’où le fait que la plupart prennent le temps une fois passer le col.
Moi je dévale tranquillement (+/-60km/h) en me faisant quand même bien plaisir surtout que la route a maintenant sèché et permet des freinages appuyés (ouf, je me voyais mal descendre sur route humide avec mes freins à patins!)
Arrivé dans la vallée, je me retrouve dans un premier temps avec 4 gars puis on appuie quelques kilomètres pour rentrer sur un autre groupe d’une quinzaine de coureurs.
A partir de là, je me suis fait tout petit a l’arrière et j’ai attendu que ça passe!! J’ai profité de ces 25/30 kilomètres pour me refaire une santé: étirements, ravitaillement solide et liquide, Check up, tout allait toujours bien!
A l’approche du pied du Télégraphe, je suis à sec d’eau et je loupe comme un bleu le point d’eau en retrait de la route
Heureusement je trouve un peu plus loin une fontaine mais je suis le seul a m’arrêter et je perd du coup le contact avec mon groupe.
Je recharge rapido et je pars a l’assaut du col, le groupe n’est pas très loin à 300m, à ce moment là je fais peut être une bêtise mais je me décide à faire un gros effort en mettant du braquet pour me replacer dans les roues!
Le cardio monte pas mal d’un coup, 170/175 puls, pas loin de mon Max et je m’efforce une fois revenue à l’abri de le faire redescendre pour reprendre un rythme de croisière. Au fil des km, les plus costaud accélèrent et ça saute de partout, je suis en sursis et à 5/6 km du sommet, je préfère laissé partir et me mettre gentiment à mon tempo.
Je passe le col du Télégraphe avec un peu de retard sur mes compagnons mais j’en reprend une partie dans la descente sur Valloire.
A la sortie de Valloire, il y a les terribles rampes qui pètent bien les cuisses à ce moment là de la course.
Le ravito arrive un peu après et j’en profite pour faire un petite pause pour recharger les batteries avant le plat de résistance: Le Galibier!
J’y retrouve Arnaud-Xavier qui est parti à 5h du matin sous la flotte pour tenter l’ultra Fondo et ses deux montées de l’Alpe d’Huez!
Je repars forcément en ayant perdu mes collègues de routes mais ce n’est pas bien grave car je compte escalader le col en gérant au maximum sans me laisser entraîner par les gars plus rapide.
Jusqu’à Plan Lachat, ça se passe plutôt bien, surtout que le vent est nul puis les premières grosses pentes arrivent et ça devient sauve qui peut!!
36x28, 36x25 par moment pour relancer en danseuse, ça reste poussif et les kilomètres ne passent pas bien vite.
Je tient bon et ne me désuni pas malgré quelques coureurs qui me doublent avec une facilité déconcertante
La météo se tient avec de belles éclaircies maintenant et surtout des températures vraiment top pour rouler.
Le sommet, enfin, une délivrance!! Les premiers sont déjà passé depuis 1h…
Pause photo/ravito puis je me lance dans la longue descente qui nous ramène sur Bourg d’Oisans, en passant par le col du Lautaret, Villars d’Arene, la Grave. C’est une longue portion où il faut pédaler et emmener du braquet. Ce qui m’inquiète c’est que je suis tout seul et j’ai moyennent envie de me cramer…
Je rattrape bien un hollandais mais dans un premier temps il n’avait aucunement l’intention de m’aider et reste bien collé à ma roue À force de freiner, il fini par me prendre quelques relais mais musculairement je sens bien que je fais trop d’effort et je suis limite en train de cramper. Je prends néanmoins soin de bien boire et manger sur cette portion car le final va être terrible!
Entrée de Bourg d’Oisans, je fais une dernière halte au ravito pour prendre des forces avant la grimpée car je risque d’y passer un peu de temps! Les premières rampes jusqu’à La Garde sont terribles, on doit pas être loin des 13/14% et heureusement que dans chaque virage ça s’aplanie un peu pour reprendre son souffle et se détendre musculairement. Je m’étire régulièrement aussi car mon dos commence à exprimer ces limites (petite hernie discale qui me pourrie la vie depuis quelques temps…)
Jusqu’au village de Huez, je suis vraiment dans le dur, et me fait doubler à tout va, je reste collé à la roue arrière d’un coureur qui a l’air dans la même souffrance que moi mais son rythme me convient parfaitement!
Puis à 5km de l’arrivée, ça se débloque, la pente se fait moins raide et je retrouve un surcroît d’énergie qui me permet de remettre à nouveau du braquet!
La différence est nette et je me transforme en pacman remontant un à un les coureurs a la dérive, j’ai du en ramasser une bonne quinzaine, ça devient kiffant!
Ultimo km, je saute encore un coureur dans la dernière petite bosse avant la ligne d’arrivée, y’a pas de pitié et viens en finir en 7h25’ à la 99éme place!!!
Trop content, bon finalement j’aurais du m’abstenir de doubler le dernier coureur, ça aurait été classe de faire 100éme aussi
(C'était mon temps et ma place au scratch avant le retrait du temps de descente du Glandon et que tout les concurrents partis dans les sas après moi arrivent)
A bientôt les amis pour de nouvelles aventures
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