mercredi 29 mars 2023

Test Evadict MT Cushion 2, la nouvelle star!

 J'avais aimé la MT Cushion 1ère du nom, et après quelques kilomètres, j'adore déjà la nouvelle MT Cushion 2!! 

coloris homme

 

coloris femme

L'équipe Produit Chaussures avec à sa tête Thierry Breuil ont gardé le meilleur du premier modèle et ont encore amélioré l'ensemble pour sortir une paire de trail proche de la perfection et j'ai eu la chance de l'avoir un mois avant son lancement! 😇

Ça ne fait donc que quelques jours que je cours avec mais les conditions météo humide de ces derniers temps et le récent trail d'Auffargis (60km / 1800D+) m'ont permis d'apprécier certaines des caractéristiques clés de ce nouveau modèle telles que l'accroche et surtout l'amorti plus moelleux que jamais!

Pour ce qui est des chiffres, on retrouve comme sa grande soeur une semelle 100% en mousse Kalensole avec 22mm à l'arrière et 18mm à l'avant, ce qui lui confère un petit 4mm de drop. Parfait pour une foulée dynamique!
Attention toutefois au tendon fragile pour ceux qui sont habitués au drop plus important, il m'a fallu deux sorties pour que mes mollets prennent le pli!

Son poids: un peu plus de 320gr en pointure 44 (290gr en 42)

La semelle est équipée de crampons de 5mm dans une matière qui est annoncée encore plus durable que la précédente. Nouveau design pour ces crampons qui lui confère une accroche améliorée.
 La grosse nouveauté sur cette Cushion 2, c'est l'empeigne qui passe en 100% MATRYX, le textile made in France, fabriqué en Ardèche comme sur la Race light (le modèle Evadict pour performer sur trail court)
Il s'agit d'un textile haut de gamme, léger, respirant et ultra résistant auquel du fil Aramide est aussi intégré pour assurer encore plus de maintien.
Le prix, important!! 😁

Allez, pour aller droit au but, je vous livre mes sensations brutes de décoffrage!!

1- On commence par le serrage: parfait, les lacets assure un bon serrage qui ne bouge pas dans le temps, la longueur des lacets est au top, juste ce qu’il faut pour ne pas avoir de sur-longueur à gérer. A noter que l'on retrouve toujours la petite poche pour ranger les lacets et éviter de les accrocher dans les branches, ronces ou autres...


2- Le fit, j’avais l’impression en les enfilant la première fois qu’elle était trop grande pour moi, avec pas mal de place dans la toe box. Pour info, j'ai pris ma pointure habituelle, idem que toutes mes autres Evadict... 

 

Au final, en courant, mon pied est parfaitement tenu, bien calé au talon et avec de la place devant pour les orteils, sachant que le pied gonfle dans l'effort, parfait! Lors de mon trail de 62km, j'ai passé plus de 6h sur l'épreuve et j'ai eu la bonne surprise de constater zéro échauffement, zéro ampoule confirmant le bon maintien du pied. 

D'un point de vue globale, je les trouve plus fine au pied que les MT Cushion 1.


3- Le mesh MATRYX, juste wahoo! En fait j’ai trouvé la partie avant vraiment super confort lorsque le pied plie la chaussure en deux, comme dans les montées par exemple. Il n’y a aucune gêne ou compression provoqué par une couture ou empiècement et ça donne une sensation super agréable de liberté sur l’avant pied. 


J'ai eu l'occasion de tester la respirabilité en passant dans des endroits bien humide, et même si on sent que ça traverse le mesh, on oublie vite et l'évacuation doit se fait rapidement.


4- l’accroche, IM-PRE-SSIO-NANT!! Je suis passé par ma portion test par temps humide: une petite sente dont la pente avoisine 45° par endroit. Comme c’est à l’ombre, c’est toujours un peu mousseux et super glissant, on est souvent obligé de s’assurer en se tenant un peu au grillage. Et ben là, je suis passé  trop facilement, comme sur le sec, une adhérence bluffante! Sur des descentes en forêt, sur un sol meuble et gras, y’a rien qui bouge, gros sentiment de confiance! 

 
Rien à voir avec mes Salomon UltraGlide qui glisse à tout va sur terrain gras… Ce que j’ai pu remarquer aussi du fait du découpage en 2 des crampons, c’est que ça coinçait un peu plus les petits cailloux mais rien de méchant.
Les crampons sont très souple d'où cette adhérence de ouf et donne cette impressions qu'ils vont se déchirer rapidement. Les différents tests longue durée ont montré une durabilité allant au delà des 1000km avec un état très acceptable d'usure. Je vous ferais un feed-back de mon côté pour voir ce qu'il en est dans quelques mois! 

5- La semelle, c’est un point qui m’a interpelé aussi de prime abord, je trouvais les chaussures plus « instable » sur l’avant pied. Dans le sens où les crampons extérieurs semblent partir moins sur les côtés qu’une MT par ex. 
Du coup, cette « instabilité » m'a donné l'impression d’avoir plus de précision et de confort dans les changements de direction et certainement aussi un peu plus de dynamisme dans la propulsionen s'adaptant parfaitement au terrain.
On retrouve bien l’effet bascule sur l’avant aussi mais c’est assez commun maintenant sur les différents modèles du marché. Globalement, je trouve qu’elle déroule bien, la sensation est très agréable. 

A première vue aussi, quand je les ai reçu, en regardant le « cul » de la Cushion 2 qui partait bien en arrière, je me suis fait la réflexion que ça devait permettre de venir anticiper l’attaque talon pour amener un bon confort dans la foulée et puis en courant j’ai eu le sentiment que la chaussure me faisait plus courir sur l’avant, voir même à plat plutôt que sur le talon, sans doute l'effet drop de 4mm.
 
Le galbe arrière par rapport à la Cushion 1
 
Sur 60km d'effort continu, contrairement à ce que j'aurai imaginé, ma foulée ne s'est pas transformé en attaque talon, le rendement étant toujours au rendez vous, avec une fatigue qui m'a paru moindre.

6- Le confort, c'est ce qui m’a le plus marqué avec cette chaussure mais logique puisque c'est l'essence même de ce modèle! Ma partie préférée reste la partie avant, le « coussin » est top, gommant toutes les aspérités du sol, c'est trop agréable surtout quand tu cours des heures et que la fatigue te fait focaliser sur chaque petit relief au sol. Conjugué avec la souplesse du mesh, c’est la partie de la chaussure qui m’a le plus impressionné et que j’ai kiffé! Du coup, l’amorti avant prédomine dans mon jugement mais l'amorti arrière n'est pas en reste même si j’ai plus de mal à ressentir le gain pour l’instant.


7- Le design, magnifique, elles sont vraiment superbe. je les trouve racé avec cette semelle qui lui donne un air bodybuildé sur l'arrière mais surtout elles ont leur propre identité, elles ne ressemblent à aucune autre de mon point de vue et ça c’est vraiment un bon point. Beaucoup disaient de la MT Cushion ou Race light qu'elles avaient un gros air de Salomon…. Là ce n’est plus le cas avec cette MT Cushion 2 et elles devraient plaire sans aucun doute!


8- Points négatifs: Je n’en ai pas encore trouvé, peut être les cailloux qui se coincent…😅 

Bon, vous l'avez compris, le test est très positif pour moi, elles m'ont donné entière satisfaction d'autant plus que j'ai pu les tester sur une course de plus de 50km, dans des vrais conditions trail, sur à peu près tous les revêtements que l'on peut trouver en nature. Reste à confirmer sur le long terme!!! 

A vous de jouer! Allez la tester et dites moi ce que vous en pensez!!

Edit du 02/10/23: 

Après presque 600km à les écraser sur les sentiers, je suis toujours aussi conquis par le comportement de cette deuxième version de la Cushion. J'ai pu la tester un peu plus en profondeur lors de ma participation à l'Ultra Tour du Beaufortain et je n'ai pris que du plaisir tout du long. Le confort et l'amorti sont un réel plus sur de longues distances sans parler de l'accroche qui permet de se sentir pleinement confiant dans les appuis sur toutes formes de surface. 

Autant dire que je les ai définitivement adopté et qu'elles m'accompagneront pour une belle aventure sur le Grand Raid de la Réunion. J'ai craqué sur la livrée blanche de l'édition limitée, pas sûr qu'elles restent blanche bien longtemps!!

lundi 27 mars 2023

Diagonale des Fous 2023, le parcours et l'affiche officielle

 Le parcours 2023 a été dévoilé, pas de différences notable avec celui de l'année dernière.
Par contre, il y aura quelques portions que je ne connais pas par rapport à ma participation de 2013, comme la montée du Maido qui a été remplacée par la montée vers Dos d'Ane pour sortir de Mafate. La descente vers Cilaos par le Bloc sera nouvelle pour moi aussi, et sans doute quelques autres parties qui amèneront de la surprise à mon come back! 

Pour l'affiche, je suis un peu mitigé, ça manque de modernité à mon goût...La photo du centre par contre, je ne m'en lasse pas! 😁

jeudi 23 mars 2023

Trail d'Auffargis, 62km - 2000D+, 18éme, une reprise réussie!

 Sur le papier, c'était 62km et 2000m de D+ mais sur mon GPS et ceux de mes petits camarades, c'était plutôt 60km et 1800D+. Finalement ça ne m'aura pas dérangé de faire moins! 😆

Pour ma première course de l'année et surtout pratiquement 8 mois après mon dernier dossard au Tour des Fizz, j'avais été un peu effronté en m'engageant sur pareil distance! La sagesse aurait été de faire le 26km en guise de préparation pour le Trail des 2 Amants qui arrive seulement 15 jours après...

Mais c'est plus fort que moi, pour les dix ans de l'épreuve, je me devais de relever le challenge! 💪😇

La préparation a été un peu plus sérieuse que l'année dernière où j'avais déjà participé au Trail d'Auffargis mais sur une distance plus raisonnable (45km). Pour autant, ça restait assez minimaliste avec une moyenne d'une trentaine de kilomètres par semaine depuis le début d'année... certes, j'ai un bon complément d'entrainement foncier avec le vélo, ça aide, heureusement!

Le départ était prévu à 7h00, j'arrive à 6h30 sur zone, pas vraiment en avance... comme à l'accoutumé, No Stress!! Récupération du dossard, je prends le temps de discuter avec les amis, ça fait toujours plaisir!

6h58', on arrive avec Jean-Pierre sur la ligne, pile pour le départ, et à 7h00, on ferme la marche pour être sûr que tout le monde prendra bien le départ! 😅 60km, c'est long, pas besoin de partir comme des furieux!

Petit bouchon après quelques centaines de mètres dû à un rétrécissement mais tout rentre vite dans l'ordre et chacun prend son rythme.

L'objectif pour ma part est de pouvoir terminer la course sans me blesser, j'adopte donc une stratégie très simple: ne pas sortir de ma zone de confort, ne pas essayer d'aller plus vite que mon allure habituelle à l'entrainement.

Le peloton s'étire à mesure que l'on monte ou descend les multiples cotes. 

  

On fait quelques tours et détours autour du départ en prenant soin de passer une belle zone marécageuse dans un sens et puis l'autre. Certains veulent aller plus vite que la musique et tente de prendre au plus court, ce qui n'était pas vraiment la meilleure idée!

 On a le droit à un petit rayon de soleil après les bruines matinales, ça ne durera pas...

Après un passage par Auffargis, on retraverse l'intégralité des Vaux de Cernay pour arriver au ravito du 26éme km. Le temps d'une petite pause quatre quart et chocolat puis ça repart de plus belle en direction de Girouard.

 Cette portion est longue et difficile physiquement mais surtout mentalement, le dénivelé est moins important mais on a le droit a de longues ligne droite à travers champs pour traverser le plateau des Essarts le Roi. J'ai un petit moment de solitude, personne derrière moi et loin devant je distingue un coureur, je suis parti pour passer un petit bout de temps avec moi-même...

Km37, ravito de Girouard, content d'y retrouver les copains Bruno et Alain, les gentils organisateurs de la Diag78. Je prends le temps de faire le plein et de m'étirer un peu alors qu'un champion jette l'éponge, Guillaume Tirel, second la veille sur le 15km nocturne et à la bagarre depuis le départ préfère abandonner alors que les adducteurs le rappel à l'ordre.

Après quelques minutes de détente, je reprend la marche en avant, un bon raidard se dresse devant moi, ça remet tout de suite dans le bain! Et pour en rajouter un peu, alors que je bascule dans la descente du Pommeraie, le ciel se bouche et une averse s'abat alors avec intensité. Pas moyen de s'abriter, je pense que ça ne durera pas mais j'ai tord et plutôt que sortir ma veste pour maintenir un semblant de tissu sec sur moi, je continue et me retrouve trempé en 5min... Heureusement il ne fait pas très froid mais comme ça semble un peu durer, je me résigne à l'enfiler...pour la retirer peu de temps après, la pluie ayant cessé, c'est toujours comme ça! :-)

Cette partie du parcours jusque Dampierre est une succession de up & down dans la pente, ponctués de beaux petits single tracks, j'adore même si ça m'éclate bien les cuisses!


On passe aussi par le beau petit lavoir du côté de Maincourt. Je vous rassure, on passait à côté et pas dans l'eau! ;-)

Km47, dernier ravito à Dampierre et on entame le retour vers l'arrivée. Passage devant le chateau...toujours en travaux!

  

Je continue de faire mon cavalier seul, aucun autres coureurs en visu que ce soit devant ou derrière moi. C'est un peu démoralisant surtout avec ces longues lignes droites qui ramènent vers les Vaux de Cernay mais j'essaie de garder mon petit rythme de footing.

Il reste encore quelques belles côtes mais à ce moment là de la course, c'est plutôt plaisant, ça permet de marcher un peu, s'hydrater, manger, bref tout ce qui n'est pas évident de faire en courant!

Comme chaque année, le photographe de la course, Marc Franz nous tire le portrait dans une des dernières descentes, merci à lui pour ces beaux clichés!

 
La mauvaise surprise de cette fin de course: le passage dans le bourbier pour la 3ème fois, un peu too much à mon goût, ça n'apporte plus grand chose à ce moment là de la course surtout quand on y est déjà passé dans un sens puis dans l'autre mais bref ce n'est pas grâve, l'important étant de terminé cette première course sans se blesser, tant pis pour les belles chaussures! 
 
 
Dernière ligne droite, je m'arrache pour ne pas me faire reprendre par un gars qui m'a rattrapé dans la bouillasse. J'ai courru 30 bornes tout seul, c'est pas à moins de 2km que je vais me faire doubler ! :-)

Je passe la ligne en 6h30 après 60km et 1800m de D+, contrat réussi! 
L'objectif est atteint: ne pas se blesser en vue du Trail des 2 Amants. 
Je suis super content de ma gestion de course, 0 crampe, 0 échauffement, bien lucide toute la course, j'aurais presque pris du plaisir à courir! ;-)
Merci ASRTrail78 pour cette édition "10 ans", le parcours malgré ses tournicotis aura été à la hauteur pour nous pousser à nous dépasser et merci aux bénévoles toujours aussi sympathique!

Au tour de Jean Pierre d'en terminer, après avoir luttre contre les crampes!

Rendez vous le 02 Avril pour la deuxième étape vers l'objectif Diag des Oufs, restez connectés, j'aurai certainement ma caméra cette fois-ci!