Diagonale des Fous 2023, immersion au coeur de la course!

Diagonale des Fous 2023, j’ai encore « survécu »!

 Voilà! C’est fait, j’ai une nouvelle fois « survécu » à cette Diagonale des Fous! 

Je vous livre cette petite analyse à chaud alors que mon corps n’est que souffrance, la peau des pieds déformée par quelques ampoules, les muscles brisés par le martelage des coups, les articulations endolories par trop de sollicitations, genoux et chevilles gonflées, voute plantaire hyper sensible et doigts de pieds qui fourmillent…😅 
Lorsqu’il y’a dix mois, nous nous sommes inscrits, tous les quatre, Xavier, Stéphan, Jean-Pierre et moi, il y avait cette idée de pouvoir finir ensemble au stade de la Redoute après avoir traversé l’île sur 170km et plus de 10,000m de dénivelé positif. On savait que ça ne serait pas chose aisée et il n’y avait du coup pas de stratégie décidée à l’avance sauf celle de vivre pleinement sa « Diagonale ». On essaierai de rester ensemble le plus longtemps possible mais si le rythme de progression dû à la fatigue, au sommeil, au soucis de santé venait à se rompre alors on ne s’obligeraient pas à s’attendre. 

Le départ! Si il y a une image de l’ambiance sur l’île à garder, c’est bien celle de ces milliers de réunionnais amassés le long du front de mer à nous encourager, c’était unique, incroyable! Pour le groupe, on l’a vécu en décalé car pour Xavier et moi, on est parti dans le sas 2 à 21h10 alors que Steph et Jean-Pierre sont parti sas 3, 10 minutes après nous. Chacun a profité à fond et on s’est attendu au bout du boulevard pour s’élancer à l’assaut de notre défi collectif mais avant tout personnel! 
Les premiers 40km qui nous mènent jusqu’à la plaine des Caffres se passent très bien dans cette nuit à la chaleur tropicale dès le départ pour trouver ensuite un peu plus de fraîcheur en montant. Nous passons les bouchons « classique » du début de parcours, au dessus de Domaine Vidot, dans la bonne ambiance du peloton et des blagues potaches des réunionnais qui nous entourent! 
C’est en s’élançant sur le sentier de Mare à bout que les choses sérieuses commencent et que les chemins deviennent de plus en plus exigeants physiquement! 
Cailloux, racines, marches, échelles, sol humide par endroit, tout y est pour passer un « agréable » moment! 😅 
La descente qui s’ensuit dans le Cirque de Cilaos depuis Coteau Kerveguen vers le Bloc est le premier test psychologique pour chercher les failles dans notre résistance mentale à subir les choses, les impacts et le chaos du sentier! 
La première base de vie à Cilaos est toujours agréable pour faire le bilan des 72 premiers km, douche, podologie, massage, repas, famille et ça repart presque à neuf! 😅 
Le groupe va bien et nous avançons prudemment. 
Hormis pour moi, les trois autres font leur première diagonale, et à Cilaos, commencent à prendre la mesure de ce qui va nous attendre jusqu’à l’arrivée! 
En effet, on peut diviser le parcours en 4 parties: départ jusqu’à Mare à boue pour la partie facile, le cirque de Cilaos pour rentrer dans le vif du sujet, Mafate pour te briser en quatre et enfin le retour sur la cote pour finir en mode zombie 🧟 
Après une belle montée au Col du Taibit qui marque la transition entre Cilaos et Mafate (aidé par la tisane ascenseur 😅👌🏻), on plonge dans notre deuxième nuit en enfer! 
Mafate, le paradis de la randonnée et des marches, il y en a pour tout les goûts, des petites, des grandes, taillées dans la roche ou matérialisées par des planches, elles effectuent se petit travaille de sape en laminant les quadriceps à la descente et en étirant les mollets à la montée, il n’a à jamais de répit! 
Cette nuit fut très longue, de 18h à 5h30 du matin, propice aux premières interrogations sur le « qu’est ce que je fous là!! » et les premiers pépins physiques! Xavier subit le rappel à lui d’une entorse rencontrée il y’a quelques mois, ce qui le mène à vouloir abandonner au cœur de Mafate, à Grand Place… on y fait tous les quatre une sieste chronométrée de vingt minutes et après avoir essayé de convaincre Xavier de continuer en vain, on repart à trois en direction de Roche Plate, grosse descente interminable, et une montée en deux temps bien physique! Lorsque nous arrivons au sommet, le jour se lève avec les premières lueurs et nous découvrons alors un paysage grandiose propice à faire une photo carte postale ! 
La magie opère et alors que nous repartons, qui voyons nous revenir, notre Xavier qui a trouvé la force et le courage de repartir, heureusement il ne connaissais pas encore tout ce qui nous attendait! 
A commencer par l’interminable descente vers Deux Bras, la deuxième base de vie tant attendue par nous 4 😅 
On n’en voit pas le bout, la fatigue mentale et musculaire continue de faire son travail! 
Chacun gère ses douleurs comme il peut, crémage à la NOK régulièrement pour Stéph, bande anti frottement pour moi, quelques exercices d’étirements aussi pour détendre le dos qui subit énormément avec le sac à dos bien chargé! 
La chute, vu la complexité du parcours et la topologie du terrain, on y pense tout le temps et on se demande même comment on fait pour pas se retrouver par terre à tout bout de champ! Cette fois, pas de rattrapage in extremis, j’entends un dérapage derrière moi et le temps de me retourner, je trouve Jean-Pierre a plat ventre, face contre terre, je croins le pire, plein de cailloux tout autour, mais ouf de soulagement quand il arrive à reprendre ses esprits rapidement et à faire un auto-check de l’épaule, poignets, genoux…plus de peur que de mal, de belles éraflures y compris au visage qui est venu caresser Mafate mais l’aventure ne s’arrêtera pas ici pour JP, ouf! 
La base de vie de Deux Bras bien qu’attendue est arrivée à point nommé pour chacun, on a refait le triptyque podologie, massage, repas, avant de repartir pour la dernière partie de la course, et, bien qu’avec un profil paraissant moins chahuté que ce que l’on vient de réaliser, cette partie est toute aussi compliqué à gérer, la fatigue aidant… 
Et pour commencer, il a fallu se taper la montée vers Dos D’âne qui signe la sortie du cirque de Mafate, une vraie vacherie bien raide et physique avec régulièrement une ligne de vie pour s’aider et se « sécuriser » 
Puis on attaque la redescente en direction de la côte, à la Possession, en passant par chemin Ratineau et Kala, ça aurait été gâché que de ne pas les mettre au menu du jour! 🤣 
Des sentiers où globalement tu t’accroches aux arbres pour ne pas te vautrer et encore, là c’était presque praticable car le terrain était globalement sec. 
Nous progressons maintenant la plupart du temps en marchant, car tout devient sensible physiquement et il faut gérer tout les paramètres pour durer dans le temps. 
En arrivant sur la Possession, la famille est là et ça nous file un bon coup de booste, on sait que maintenant, il faut aller au bout, pas d’autres alternatives 😅 
Le Chemin des Anglais, aux pavés toujours aussi bien « rangés » nous envoi valser à tout bout de champs, impossible de trouver une cadence régulière. 
Puis vient la dernière montée vers Colorado, 9km de montée dont 4km sur une deuxième portion de chemin des Anglais bien défoncée et raide! J’avais souvenir que c’était plus rapide, que nenni! 
Heureusement Steph met un peu de musique pour passer le temps!👍🏻 
A partir de là, j’ai commencé à trouver le temps long et petit à petit je me suis enfermé dans une bulle, à regarder 1 mètre devant moi, en avançant petit pas après petit pas, et en arrivant dans les chemins très étroits en forme de goulet juste avant le Colorado, là où j’annonçais « pierre », « racine », « encore racine », « pierre », « pierre », ça m’a peut être fait une séance d’auto-hypnose et je suis sorti de mon corps!!! 🤣 
En fait j’avais l’impression d’être dans un rêve ou plutôt un cauchemar, de voir mon corps faire des choses, mais de pas avoir d’emprise dessus. Je me disais, allez on arrête, je me réveille, fini les conneries, on change de rêve mais il ne se passait rien… et j’étais emprisonné dans ce sentier qui ne se terminait pas, à chaque virage, j’avais l’impression de revoir la même chose, de tourner en boucle! Je voulais forcer mon rêve à créer des images mais ça marchait pas mieux! Je réalisais de temps en temps en prenant une pierre dans le pied ou une gorgée d’eau que je ressentais vraiment les choses, que j’étais bel et bien dans cette course de Fous dont je n’arrivais pas à m’en sortir. 
On a fini par arriver au ravito du Colorado, je ne savais pas quoi faire, manger, boire… plus vraiment d’envie mais surtout une fatigue extrême, j’aurais été capable de dormir n’importe où je pense, la preuve je me suis posé 15min chrono sous une tente à côté d’un groupe électrogène qu’on entendait certainement à 3km à la ronde et je suis tombé dans un sommeil profond illico presto. Mes compères en ont fait pareil, on était tous plus ou moins dans le même état de fatigue avancée, Steph peut être un peu plus lucide et cohérent dans ce qu’il disait. 
La Redoute, panneau de randonnée indiquant 1h45 de descente, ça me parait une éternité, et malgré la petite sieste, je reviens vite dans ma léthargie hallucinogène, suivant un couple qui descend tranquillement et ça me convient parfaitement. Au milieu de la descente, ma lampe se met en mode économie et je mets encore un moment avant de choisir de changer la batterie, pensant une nouvelle fois que ce rêve allait s’arrêter… 
Enfin le tunnel signifiant la fin de la descente, la famille nous attendait depuis loooooongtemps, désolé pour ça mais c’était tellement cool de vous voir sur le parcours et a l’arrivée 😘 
On passe finalement la ligne en 52h et des brouettes mais là n’était pas l’objectif contrairement à ce moment de course partagée tous les 4 qui nous restera gravé à jamais! 
Merci les copains pour cette belle aventure, ravi d’avoir partagé cette diagonale avec vous! vous pouvez être fier d’avoir surmonté ce challenge avec brio! Et en prime, j’ai découvert de nouvelles sensations propre au monde de l’ultra distance! 🤣 

J’espère avoir fait de belles images même si à la fin, j’ai été moins actif en cameraman, et a l’arrivée j’ai eu l’impression de tout foiré car ça va trop vite quand ta tête fonctionne au ralenti, je n’étais plus lucide pour faire « la » bonne image, on verra! 😁 

Retrouvez des photos dans mon activité Strava: 

Réglages GoPro en mode vidéo

 Qui dit Grand Raid de la Réunion, dit forcément reportage vidéo, je ne peux pas faire cette épreuve sans en ramener de magnifiques souvenirs!! :-)

Comme on me demande souvent quels réglages j'utilise pour ma GoPro, je me lance dans ce petit billet!

Mon matériel a régulièrement évolué en fonction des avancées technologiques de ces dernières années, vous retrouverez ICI un précédent article que j'avais fait lorsque j'utilisais encore une perche stabilisatrice.  

Depuis un an, je suis passé sur une GoPro11 (après avoir noyé ma GoPro7...), la qualité d'images et surtout la stabilisation intégrée (Hypersmooth dans sa 5éme génération) permet de réaliser de superbes vidéos sans trop d'effort! Elle est capable de filmer dans une résolution de 5,3k à 60i/s sauf que pour pouvoir exploiter les images il faut avoir une bête de course comme ordinateur de montage vidéo.

Mon MacBook datant un peu, c'est donc ce qui me bride le plus maintenant. J'utilise pour ma part la résolution 1080 en 50images/s (utile lorsqu'un petit ralenti s'impose!)

Pour l'angle de vue, je suis en mode Linéaire la majorité du temps mais il m'arrive aussi de passer sur le mode Wide (SuperView) lorsque j'ai besoin d'élargir le champs pour un panorama par exemple. 

Attention dans ce mode SuperView à ne pas avoir de sujet trop proche car ça déforme de façon importante les lignes sur les bords de l'image. (Bord de l'écran par exemple ci-dessous)

Voilà, y'a pas de grands secrets dans mes réglages, le plus important à mon sens étant de bien choisir ses plans et de faire attention à garder toujours une lentille bien propre!

Pour ce qui est de mon set-up pour la Diagonale des Fous, j'embarquerais en plus de la GoPro, 6 batteries Enduro pour être sûr de ne rien louper de l'aventure. 

Deux cartes mémoires de 64Go chacune.

Et une perche pouvant se déplier jusqu'à 1m10 afin de varier les points de vue et prendre un peu d'amplitude. La perche Insta360 est de très bonne qualité et suffisamment robuste pour ce type d'utilisation.

Pour les batteries, je les numérote pour éviter de chercher quels sont celles encore utilisable, ça évite les manipulations qui font perdre du temps...

A vous de jouer, faites de belles images!!

Vous pouvez aussi faire un tour sur ma chaine YouTube pour voir ce que ça donne sur les Trails auxquels j'ai participé!

Ma chaine YouTube

Préparation Grand Raid de la Réunion - Place au week-end choc!

Dernière grosse charge d'entrainement où l'intérêt résidait dans le temps d'effort et la recherche de dénivelés. Je ne connaissais pas le massif du Pilat par les sentiers et ça a été une bonne occasion d'en découvrir ses trésors cachés avec de beaux panoramas sur la vallée du Rhône, des sentiers bien technique avec pas mal de pierriers, de belles montées et descentes, bref vraiment très chouettes à parcourir! Place à la récupération maintenant et à l'entretien avant le grand jour!

Paris 2024 - la colline prend forme pour l’épreuve de VTT

Grand Raid de la Reunion J-24

Préparation Grand Raid de la Réunion

 A un peu moins d'un mois de l'objectif, je me suis amusé à faire le point sur mon volume d'entrainement depuis le début de cette année.

En jaune, la partie course à pied et en vert le vélo, force est de constater que je mets fortement en pratique l'entrainement croisé et que ça fonctionne plutôt bien dans mon cas! :-)

Avec un total à ce jour d'un peu plus de 8200km à vélo pour environ 200km en moyenne par semaine, le foncier est principalement travaillé à vélo. Je m'entraine avec un groupe de cyclistes compétiteurs, les TEMPLIERS , ce qui me permet aussi de faire du fractionné naturellement lors de nos sorties à bonne allure! 

Grâce au vélo, mes sorties en course à pied sont du coup assez réduite en terme de kilométrage, 28km en moyenne par semaine et 1070km depuis le début d'année, je n'éprouve pas le besoin ni l'envie d'en faire davantage, d'autant plus que cela reste bien plus traumatisant que le vélo et que cela me permet de minimiser les risques de blessures.

En orange, on peut observé les 3 Trails que j'ai couru cette année (Trail d'Auffargis, des 2 Amants et du Beaufortain) et en bleu, les 3 cyclosportives auxquels j'ai participé (Liège Bastogne Liège, L'Adéchoise et l'Etape du Tour)

Lors de ma première participation à la Diagonale des Fous en 2013, j'avais en comparaison effectué 5780km de vélo (sur l'ensemble de l'année 2013) et 1350km à pied, là aussi sur l'année complète.

Je suis donc bien au dessus ces chiffres passés, ce qui est plutôt rassurant à l'approche de l'événement!! 

La condition est bonne, pas de blessures, le moral est bon, l'envie d'en découdre bien présente, il ne me reste plus qu'à patienter jusqu'au jour J!

Restez connectés et n'hésitez pas à me suivre sur mon Strava: ICI pour détailler un peu plus mes entrainements!

Ultra Trail du Beaufortain, 114km et 7200m D+, très beau mais très costaud!

 Il y a une semaine, j’étais dans ce massif extraordinaire qu’est le Beaufortain! Difficile de redescendre de la montagne après pareille expérience!

Voici ma vidéo « inside », j’espère qu’elle vous permettra d’apprécier la course et de vous plonger un temps sur les sentiers de ce magnifique tour du Beaufortain!
Finisher mais cela n’aura pas été tache facile, préparation course à pied plus que light (merci l’endurance à vélo!😅) et mon binôme Jean Pierre qui ne peut malheureusement m’accompagner jusqu’au bout, manque de fond et d’énergie…. Une expérience hors norme et une organisation sans faille, avec des bénévoles aux petits soins, un vrai régal! Satisfaction personnelle pour finir avec une distance que je n’avais plus réalisée depuis un petit moment, ça fait plaisir!
N’hésitez pas à partager, à liker et à vous abonner à ma chaîne! 👌🏻
Maintenant, en route pour le Grand Raid de la Réunion 🤩

Mon activité Strava:

Ultra Tour du Beaufortain

 En route pour un nouveau challenge! 

https://www.ultratour-beaufortain.fr

Départ Samedi 22 Juillet à 4h00 du matin pour une petite "balade" de 115km et 7200m de D+...

Vu l'entraînement des dernières semaines, autant dire que ce ne sera pas une partie de rigolade mais on tachera de profiter comme il se doit des magnifiques paysages du Beaufortain! :-)

Pour me suivre, voici le lien du LiveTrack: https://www.livetrack.me/fr/evenement/ultratour-du-beaufortain/edition/utb-2023/coureur/utb-2023-solos-bruno-poulenard

La trace du parcours: 

Mon Étape du Tour (Annemasse - Morzine)

 Il ne fallait pas craindre la chaleur cette année 🥵!! 🚵‍♂️

En prenant le départ dans le premier sas, je savais que j’aurais la chance de passer les difficultés dans de meilleures conditions que le gros du peloton, un réel avantage alors que les 30ºC était franchi à la mi-journée!

Comme à l’accoutumée, une fois le départ donné, c’est parti à plein ballon, 44km/h la première demi-heure, je n’ai d’ailleurs jamais pu rejoindre la tête du peloton…😅

Le premier Col de la journée, Saxel a commencé a étirer et morceler en douceur le paquet en plusieurs petits groupes. Je me retrouve à ce moment là avec le biathlète Antonin Guigonnat, beau coup de pedale 💪🏻, de mon côté, je commence à me dire que les jambes ne tournent pas comme d’habitude, manque de fluidité et de force, c’est poussif! 🤨 

Sur l’Etape du Tour, les routes sont fermées à la circulation comme pour le Tour de France et c’est vraiment trop bien, pas de question à se poser, on peut se lâcher dans les descentes (94km/h pris en Max sur le parcours 🫣😁)

On arrive vite sur la deuxième difficulté, le col du Cou, 7km à 7,7% de pente moyenne, gros écrémage par l’arrière, ça monte vite, je gère mais je me fais doubler régulièrement, définitivement pas dans un bon jour…🤷🏻‍♂️

La descente est juste magnifique avec de superbes points de vues sur le lac Leman, j’ai adoré et#tté de ne pas avoir filmé 🎥 a ce moment là! 

Next one, le col du Feu 🔥, 6km a 7,9%, il commence à faire bon, la température monte et les jambes picotent. 

Les choses sérieuses commencent ensuite avec le col de la Ramaz, 14km à 7,1%, une sacré vacherie! Heureusement il y avait une rétrospective avec des portraits tous les 500m des différents vainqueurs du Tour de France, ça occupait un peu l’esprit dans la difficulté! 😅

Des bonnes rampes bien pentues m’ont mis un bon coup au moral avant de retrouver plus de facilité sur le haut du col.

Je profite de la descente pour me ravitailler en vue du dernier gros morceau du parcours, un gel PowerBar et une barre Energize cookie (top celle ci 😋)

Cette descente est rapide et peu dangereuse, on arrive vite en vallée. Je suis avec 3 autres cyclistes à ce moment là et on s’organise pour faire les 10km qui nous sépare de Samoëns. Ça ne durera pas longtemps car un groupe d’une vingtaine de coureurs nous rattrape à vitesse grand V emmener par deux ou trois jeunes sans dossards avec l’envie sans doute de faire un peu d’intensité 😅.

Du coup, on arrive vite à Samoëns au pied du col de Joux Plane, je préfère m’arrêter au ravito pour faire un dernier plein de mes bidons et coucou à ma chérie! 🥰

Il est 11h30, la chaleur est bien présente maintenant, je me retrouve tout seul pour attaquer la montée. 11,6km a 8,5%, c’est une boucherie, tout le monde est à bloc, la chaîne sur le plus grand pignon, ça mouline mais ça n’avance plus très vite. Je  remonte un à un les concurrents, c’est pas encore l’euphorie, mais j’ai l’impression d’un peu mieux terminer que la plupart!

Les kilomètres s’égrènent lentement, on se fait arroser par quelques spectateurs, ça fait le plus grand bien. Enfin le sommet 🏁, après 1h de lutte, j’en fini en 5h38’ à la 301eme place sur 11647 classés. (Le chrono était arrêté au sommet pour que l’on puisse redescendre tranquillement jusqu’à l’arrivée à Morzine)

Un peu déçu de ma course, pas les jambes souhaitées, mais en même temps, j’ai eu l’impression que le niveau était bien relevé cette année, ça roulait fort tout au long du parcours. Et puis avec le recul, je pense que c’était certainement l’étape la plus dure que j’ai faite (mix difficulté/chaleur ne fait pas bon ménage! 🤪)

Place maintenant à un autre type de course, l’Utra Trail du Beaufortain! 

Mon activité STRAVA: 

L'Ardéchoise, la trentième édition!

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SIROKO, vous ne connaissez pas encore!

Ambassadeur de cette marque espagnol depuis 2018 déjà, j'ai vu l'évolution des produits et le catalogue s'étoffer d'année en année avec des articles toujours plus qualitatif et des prix très attractif!

  

Il n'y avait au départ que des lunettes de sport puis le textile est arrivé avec des nouveautés apparaissant régulièrement.

Maintenant, on peut s'équiper de la tête aux pieds à moindre coût, des chaussettes aux lunettes, en passant par le cuissard, le maillot, la première couche et bien plus encore. 

Moi je suis complètement conquis et si ce n'était pas le cas, je ne vous en parlerez pas!

 

Mesdames, vous n'êtes pas non plus en reste avec une collection complète pour vous démarquez des autres!

Dernièrement, une collection spéciale Gravel est sortie aussi...

Je vous laisse aller découvrir par vous même toute la boutique, vous y trouverez certainement votre bonheur! --> https://srko.co/poulenard

 

Liège Bastogne Liège 2023, finisher de la Doyenne!

La Doyenne, mon premier monument cycliste 🪦 !!

Quel parcours, quel chantier! 251km et 4350m de dénivelé positif, pas de place pour l’improvisation, il faut être prêt à s’en prendre plein les cannes sinon gare au revers fatal! 

Quasiment pas un moment de répit, ça monte ou descend tout le temps, que du "mal plat". 

Départ 6h30, on arrive 5min avant mais il y a déjà pas mal de coureur dans les startings block. Le speaker annonce pas loin de 10000 coureurs sur l'ensemble des 3 parcours (88km/155km et 251km). Le peloton n'est pas lâché d'un seul coup (ce n'est pas une course mais seulement une rando chronométrée), on part par vague de 50 environ et c'est mieux pour éviter les chutes et les groupes trop important sur la route qui reste ouverte à la circulation.
Pour commencer, on descend au Sud vers Bastogne, bonne allure mais tout le monde est frais, il ne faut pas s’emballer pour autant surtout que le vent est déjà fort et bien défavorable…

L’avantage c’est que le retour de Bastogne se fera vent de dos! 😁👌🏻
Sur cette première partie, je prend soin de bien m’alimenter et boire, c’est primordial pour garder la socquette légère! 😆 

Pendant que je gère mon effort, des Golgoth belge, allemand ou néerlandais s'affairent à étirer le peloton, ça éjecte par l'arrière alors qu'on reprend un à un les groupes partis avant nous.

Je reste planqué dans les roues, ça roule souvent à plus de 40, ils sont bien sympa de nous tirer comme ça sans demander un relais! 👍🏻😜

Km 55, La Roche en Ardenne, une belle bosse après une longue descente dans une vallée humide et froide, ça nous réchauffe rapido!
Bastogne, 89km, je fais une halte express à l'assistance technique Shimano, la fixation au cintre de ma gopro est en train de se dévisser...😬

Je refais le plein ensuite au ravito, gauffres comprises et c’est reparti full gaz en direction du Nord. 

Le groupe dans lequel j’étais à explosé à la faveur de cet arrêt… dommage c’était plaisant. 
Je me retrouve avec 3 gars et on se met à chasser derrière un groupe qu’on aperçoit dans ces longues lignes droite en direction d'Houffalize. Je prends mes relais, les jambes répondent bien, les sensations sont bonnes mais je continue de gérer sans tout donner. 

Les premières grosses côtes arrivent, côte de St Roch, le premier mur,

 

ça éclate mon groupe, les plus faible sont rapidement lâchés, puis côte de Mont le Soie, c’est chacun pour soi maintenant, le reste de mon groupe ralenti franchement dans la pente et je préfère garder mon allure et partir tout seul à mon rythme. 

Au 150eme Km, on récupère le parcours du 155km, et on retrouve du coup énormément de monde, faut slalomer entre les cyclistes! 

On rentre maintenant dans le vif du sujet, c’est parti pour ce que j’ai trouvé comme étant le plus dure de ce parcours, le tryptique Côte de Wanne, Côte de Stockeu, Côte de Haute Levée, c’était juste une boucherie, un enchaînement de haute voltige, entre les pentes raide à la montée et les descentes de sauvage, ça t’éclate les cuisses!! 😅

Vient ensuite le joli col du Rosier, une belle montée dans les bois.

Puis la Côte de Desnié, mais ça passe mieux, je suis chaud maintenant et les jambes continuent de faire le job! 
Au tour de la mythique Côte de La Redoute avec ses PHIL (Philippe Gilbert) taggué tout le long de la montée, ses camping-car dont les effluves de Pastis prennent le nez, ils sont déjà bien les supporters à la veille de la course des pros 🤣. 

Bizarrement, même si elle est bien raide, j’ai trouvé ça bien moins dure que Stockeu par exemple.
210km de réalisé déjà et les jambes répondent n'ont toujours pas tiré révérence, ça fait plaisir et du coup j’en profite pour relancer entre les côtes. Après avoir longtemps géré dans les roues des autres, maintenant c'est moi qui tire les autres! 😅 J'ai quelques coureurs qui font quelques kms dans mes basques par moment...
Côte de la Roche aux Faucons, le dernier gros raidar mais quel raidar, j’ai la roue avant qui déleste à chaque tirage sur le cintre, après 225km, ça réveille!! 😆

Reste la Côte de Cortil et quelques faux plats avant d’atteindre enfin l’arrivée! Finisher! 

Il était temps car j’avais arrêté de m’alimenter les 20 derniers km et la fringale était proche!

Je ne vous ai pas parlé de la météo, quelle chance j’ai eu! Il annonçait un temps très maussade, tout gris, et de la pluie ☔️ l’après-midi, finalement, on a eu du soleil toute la matinée, le top et j’ai juste pris quelques gouttes à 40km de l’arrivée, les conditions idéales 👌🏻 surtout qu’il s’est mis à pleuvoir toute la soirée, 20min après que j’en ai terminé. 😅

Voici mon Strava pour voir le parcours en détail: https://www.strava.com/activities/8937379268

6éme temps sur le parcours complet, pas si mal! 

Au final, une épreuve vraiment sympa à faire, parcours de légende, belle ambiance et organisation rodée, je recommande! 👌🏻🤩
Place à la récup’ maintenant avant de nouvelles aventures 😉