dimanche 24 juin 2018

Gran Fondo Mt Ventoux 2018, 27éme!

Retour sur le Gran Fondo Mont Ventoux, une cyclosportive à laquelle j’ai participé ce Dimanche 17 juin en compagnie de mon pote Jean Philippe mais aussi de mon frangin et de sa « Brigade », une chouette bande de copains!
Il s’agissait d’un parcours développant 135km pour 3300m de D+ au départ de Vaison la Romaine avec une arrivée au sommet du mythique Mont Ventoux.
Ces dernières semaines, j’avais pu me préparer correctement en enchainant les sorties courtes et nerveuse mais aussi celles plus longues pour travailler l’endurance.
Retrouvez ma préparation sur mon profil Stravahttp://www.strava.com/athletes/1537469
J’étais donc en bonne forme au moment de prendre le départ de la course. Ma seule appréhension résidait dans le fait que ça faisait un moment que je n’avais pas accrocher un dossard, pas loin de 3 ans je pense et que je manquais de repères et de rythmes par rapport aux coursiers régulier. 
Ce GF Mt Ventoux fait partie des belles cyclosportives hexagonale, l’organisation y est de qualité avec la particularité de fournir un maillot à tous les coureurs avec l’obligation de le porter lors de l’épreuve. Cela forme donc un peloton uniforme en couleur, ce qui est très sympa visuellement, d’autant plus que le maillot, un Santini est très qualitatif!
Une autre petite inquiétude concernait la météo avec un vent très capricieux ces derniers jours sur le Ventoux (200km/h en rafale dans la semaine précédente) L’organisateur ne savait pas jusqu’au matin de l’épreuve si l’on pourrait monter au sommet ou si il faudrait se contenter du Chalet Reynard! Cette dernière idée ne me plaisait qu’à moitié, pas envie d’une montée tronquée!! Finalement, Nicolas Garcera, l’organisateur nous confirmait au moment du briefing sur la ligne de départ que le vent ne viendrait pas gâcher la fête, ouf!!
7h30, GO, c’est le départ!
J’avais eu la chance grâce à Powerbar et un petit coup de pouce de mon frangin d’accéder à un bon dossard et du coup aux premières position du peloton, ce qui est un plus indéniable pour éviter la nervosité du départ. 
Ma stratégie est claire, je ne veux pas mettre un coup de pédale jusqu’au pied du Mont Ventoux pour m’économiser au maximum avant l’ascension. Dans ce genre de course où il y a énormément de monde, il faut essayer de rester toujours bien placé sur l’avant du peloton pour éviter les chutes mais aussi ne pas louper le groupe de tête!
Les premiers kms se font à bonne allure mais pas suffisamment vite pour que le peloton s’étire naturellement et qu’il n’y ait pas de mouvement de coureurs qui reviennent par l’arrière. Il faut donc rester vigilant et jouer un peu des coudes par moment pour ne pas perdre sa position au risque de rétrograder rapidement dans les fins fond du peloton.
Arrive le premier col de l’épreuve, le col de la Péronière, 5km de montée pas trop raide et du coup les meilleurs mettent un coup de gaz, le rythme s’accélère d’un coup, le peloton se met en file indienne et les premières cassures se forment m’obligeant à relancer fréquemment pour rester dans les roues! Malgré ma bonne volonté, je comprends rapidement que je n’ai pas suffisamment de force pour accrocher la tête de course et décroche des roues me précédant. Heureusement, on arrive sur le haut du col et je bascule avec une petite vingtaine de secondes de retard sur la tête. La descente est rapide et je fais la jonction en bas, ouf, je vais pouvoir progresser encore un peu avec les meilleurs. Il ne reste plus qu’une cinquantaine d’unités dans ce groupe, l’écrémage a été important dans cette première montée!
Je me repositionne vers l’avant et en profite pour m’hydrater et m’alimenter, il fait déjà plus de 20°C et ça va encore monter mettant les organisme à rude épreuve.
Un virage en épingle à gauche et c’est déjà le col des Aires qui se profile, on monte face au superbe village de Brantes, la lumière du matin est superbe.
Malheureusement je ne peux pas dégainer ma gopro, le groupe se remet en file indienne et l’accélération va de nouveau m'être fatale sur ces trois kilomètres d’ascension, ça explose de partout, j’ai le cardio au taquet, je ne peux pas aller plus vite, ce que je ne cherche pas d’ailleurs, je préfère me mettre à mon rythme et prendre un coup de pédale plus souple en prévision de ce qui nous attend encore! 
Je bascule avec une bonne minute de retard mais un groupe d’une douzaine de coureurs se forment et roulent en relais pour tenter de combler l’écart. Moi je préfère rester sur ma stratégie première en restant « planqué » dans les roues pour ne pas prendre le vent!
A l’approche du joli village de Montbrun les Bains, le groupe de tête a levé le pied ce qui nous permet une nouvelle fois de raccrocher les wagons, ce sera de courte durée car nous entamons déjà la première grosse difficultée de l’épreuve, le col de l’Homme Mort, gloups! 15km de montée où nous allons passer au dessus des 1000m d’altitude. 
Le début du col se fait plus gentiment que les deux premiers, ou alors je me sens un peu plus dans l’allure, je vieillis maintenant et il me faut un peu de km pour chauffer la machine! :-)
Bref je suis plutôt content de pouvoir suivre sur les 4/5 premiers km! Ce n’était sans compter sur l’envie d’en découdre pour les meilleurs, une nouvelle charge retentit et je ne peux que regarder le groupe se disloquer! Une trentaine de gars prennent le large, je me retrouve avec 3 coureurs alors qu’un gruppetto se forme derrière nous avec une vingtaine de coureurs. 
Cette fois, c'est parti, la course est vraiment lancée mais je me retrouve dans un cas de figure que je n'avais pas prévu: être en "chasse patate" entre deux groupes! Fini de rester dans les roues, il va falloir que je fasse ma part de travail dans ce petit groupe, ce qui me coutera forcément de l'énergie avant la montée finale du Ventoux dans 50km.
L'entente est bonne, chacun prend sa part de relais et la descente suivant le col est très rapide, on flirte souvent avec les 80km/h!
Après Sault, on arrive dans les gorges de la Nesque, sans aucun doute un des plus beau spot du parcours, c'est majestueux, avec une route très proche du précipice, il ne faut pas se louper! 
Le parcours est maintenant majoritairement descendant mais il faut quand même appuyer sur les pédales pour conserver une allure rapide et éviter un regroupement par l'arrière.
La chaleur est de plus en plus forte, je m'oblige à boire régulièrement et à recharger sur chaque ravitaillement, l'hydratation va être primordiale tout à l'heure pour passer le Ventoux sans souffrir de crampes!
110km de parcouru, on arrive enfin sur Flassans, au pied du Géant de Provence, 35km/h de moyenne, certainement beaucoup moins là haut!
C'est parti pour 21km d'ascension de ce col mythique. Au virage de St Esteve, c'est le début de la partie la plus pentu, 9% de moyenne!
Maintenant c'est chacun pour soi, je prend mon rythme alors que 2 de mes compagnons lachent doucement prise. Le troisième prend un peu d'avance mais je ne veux pas essayer de le suivre sous peine de me mettre dans le rouge.
Une fusée nous rattrape après 2-3 km et nous dépose, il souffle très fort mais apparemment c'est efficace! Il me collera 5min au sommet (20éme)...
Cette montée est vraiment très difficile, aucun moment de répit, on s'attend à pouvoir souffler un peu après chaque virage mais il n'en est rien, ça repart pour une nouvelle ligne droite dans la pente, il faut serrer les dents et se concentrer sur son coup de pédale pour éviter les mouvements parasites dû à la fatigue.
Je relance régulièrement en danseuse pour me soulager les cuisses mais aussi le bas du dos très sollicité par le pédalage en puissance.
J'ai devant moi maintenant un coureur qui m'a aussi doublé et dont le rythme est à peu près équivalent au mien, il m'a pris 100m au début mais il me sert de point de mire et je revient tout doucement sur lui mètre après mètre.
Enfin le Chalet Reynard, je sais que la pente va se calmer momentanément avant la dernière partie à découvert mais légèrement moins raide.
Au passage devant le chalet, je me sens proche de la fringale, limite à voir les étoiles et je n'ai plus rien à manger. Je profite de ce dernier ravito pour m'arrêter en catastrophe et réclamer un gel que l'on me jette par dessus les coureurs du petit parcours qui sont devant la table et qui gênent l'approche. Je l'avale d'un coup et repars de plus belle pour les 6 derniers km.
Mon point de mire s'est fait la belle mais j'ai maintenant tout les coureurs du petit parcours pour me servir de lièvres. 
Au détour d'un virage, je retrouve mon fan club, mes parents, petit shooting photos mais pas le temps de m'arrêter, je veux en finir vite avec le géant!
Mon coup de pédale ne faiblit pas à ma grande surprise, pas d'amorce de crampes non plus,  j'ai l'impression de faire une bonne montée (1H26' au final), et le gel m'a fait le plus grand bien car j'arrive régulièrement à remettre du braquet maintenant. Pour info, j'avais 36x28 comme braquet mais j'ai surtout monté sur le 36x25 voire même 36x23 pour relancer par moment.
Enfin les derniers virages, beaucoup de coureurs du petit parcours sont à la dérive, l'effort est intense et les muscles tétanisent, certains marchent même à côté du vélo.
Je me cabre une dernière fois sur les pédales dans la dernière courbe avant de découvrir l'arrivée! 
FINISHER, en 4h48', à la 27éme place (4éme chez les jeunes quarantenaires), je suis super content et rassuré sur ma forme, je suis encore capable de jouer avec les seconds couteaux!! ;-)
Merci à mon partenaire PowerBar, Alexandre et Ludo, ma stratégie nutritionnelle a parfaitement fonctionné! ;-)
Au final, une très belle épreuve, bien organisé avec des prestations de qualité, un parcours soigné et très visuel avec en point d'orgue le Ventoux, je vous le recommande!!
Rdv maintenant le 08 Juillet pour une autre belle fête, L'Etape du Tour entre Annecy et le Grand Bornand...


La vidéo officielle:

1 commentaire:

  1. super contre rendu !!! bravo a toi et c est vrai ca donne envie de faire cette cyclo !!!

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