mardi 27 septembre 2011

24/09/11 - L'Impérial Trail

L’Impérial Trail, 2éme édition et première fois pour ma part. Je n’avais pas pu y participer l’année dernière car j’avais choisi d’aller courir à quelques encablures de là sur le trail du Gâtinais.
C’est donc sur le parcours de 37km que je me suis inscrit en compagnie de Jean-Philippe et de Steph.
Le départ est prévu assez tardivement, à 11h00, mais c’est finalement pas si mal car il faut bien 1h de route pour arriver sur le lieu de rassemblement : Le Stade équestre du Grand Parquet.
Un endroit sympathique…..pour manger de la poussière !!! Les coureurs arrivant tous en même temps, c’est le chaos, on se retrouve dans un brouillard de particules malgré le temps estival !! Dommage qu’il n’est pas prévu un jeton pour le passage au rouleau après la course !! Bon c’était pour rire !!, le cadre est génial et l’organisateur au top, on récupère nos dossards et puces rapidement malgré la petite file d’attente. J’y croise Dom qui est venu avec ses collègues du club des Foulées de St Germain.
Derniers préparatifs, on partira léger sans oublier la casquette car il fait vraiment très beau et ça risque de cogner sévère dans quelques heures. Cela change des dernières semaines qui nous laissaient plutôt penser à un automne précoce. J’avais même fait les frais dans la semaine de la première angine de la saison, heureusement sans trop de conséquence…
 Je sais que ce n’est pas bien de le faire mais j’ai voulu testé une bombe de produit permettant de protéger les pieds des échauffements et autres frottements mais ça a été la mauvaise surprise du jour !! En appuyant sur la détente, je pensais trouver une crème assez grasse et épaisse au lieu de quoi je me suis retrouve avec un genre de mousse à raser dans les mains, légère et pas du tout pénétrante, trop la misère à appliquer !!
C’était aussi l’occasion de sortir mon nouveau joujou video pour faire un test grandeur nature avant le marathon. Je suis encore dans l’expectative sur la façon de la tenir, de filmer, quel mode adopter (y’en a 5 en tout), si ça va pas trop me détruire les bras sur la distance…..bref plein de questions qui font que de toute manière je ne partirais pas avec un avantage, bien au contraire !! J’aurais au pire mon sac à dos si jamais je sature trop vite.
Le départ est maintenant proche et nous nous rapprochons de ligne.

Leur gestion du départ est une première pour ma part sur un Trail. Pour des contraintes de fluidités et de respect de l’environnement, l’organisateur a fait le choix de lancer la course sous forme de vague toutes les 5mn, en prenant soin de trier les coureurs par distance et par niveau (il fallait donner un temps de référence sur une course). Les 2 premières vagues sont réservés aux coureurs du 63km, moi je suis prévu dans la troisième, Stephan et Jean-Philippe partiront dans la cinquième.
Une fois dans le sas, alors que tout le monde s’étire ou se concentre, moi je m’amuse à faire des plans avec la caméra, ce qui ne passe pas forcément inaperçu, je me fais griller par le speaker et du coup tout le monde se focalise sur mon attirail !! C’est sûr, ce n’est pas encore monnaie courante dans le monde de la course à pied…
11h10, Ca y est, la meute est lâchée,  la prudence est de mise car 900m de D+ nous attendent. De plus l’organisateur nous a prévenus, les premiers km sont roulants et il ne faut pas s’emballer. Par contre je m’attendais à faire du 100% nature au vue du cadre de départ mais c’est raté car après 2 ou 3km, on se retrouve dans les rues de Fontainebleau !! Certes, ça ne dure pas longtemps mais ça restera le point noir du parcours de mon point de vue ! Ces premiers km roulant ont le mérite de me permettre de me familiariser avec l’usage de la caméra, j’ai un peu de mal au début entre le bouton de changement de mode et celui de prise de vue. Pour le coup, j’oublie un peu les recommandations de l’organisateurs et me rends compte au bout de cinq bornes, que j’ai déjà plus de 13km/h de moyenne ! Je freine un peu……d’autant plus qu’on est revenu en forêt et qu’on attaque les premières pentes.
Je rattrape peu à peu les concurrents de 63km partis dans les premières vagues. Sur un petit single, je reviens sur une féminine et m’apprête à faire une prise de vue de ce petit monotrace sympathique quand Badaboum, elle s’écrase par terre après avoir mis le pied dans une racine, punaise !!! je l’ai raté !!! Oups, euh ça va madame ?? Bon rien de grave, elle se relève immédiatement mais j’ai loupé une super cascade pour mon bêtisier !!!
Je n’avais pas remis les pieds dans la forêt de Fontainebleau depuis ma jeunesse et je n’avais donc plus trop souvenir de ces paysages vraiment atypique. Après une bosse, on bascule dans ce monde taillé de roche énorme entrechoquée les unes dans les autres au milieu des fougères et des bruyères.

C’est magique !! Les sentiers deviennent hyper techniques et cassant avec des montées et descentes incessantes. Le plus dur, c’est ces différences de niveau à gérer en permanence où il faut sauter d’une roche à une autre ou s’aider des bras pour se hisser quand il ne faut pas passer dessous!

Il faut en plus pouvoir relancer après ces parties technique car ça marche un peu comme des ateliers où pendant 30minutes on va escalader et tourner dans tout les sens autour d’un massif rocheux puis repartir sur des monotraces un peu plus « courrable » jusqu'au prochain atelier. On fini par être complètement désorienté, au milieu de nulle part et en même temps toujours pas loin de la « civilisation », pour preuve les familles pique-niquant ou les groupes s’entrainant à la varappe.
Un des points fort, c’est aussi le balisage dans ce contexte très tortueux, il faut vraiment être concentré pour ne pas louper la trace. Les rubalises et flèches orange sont omniprésentes mais tout manque de lucidité ne pardonne pas et il faut rebrousser chemin.

Il arrive même dans certains passage d’apercevoir la rubalise à 50m mais de se poser la question comment l’atteindre sans trop se fatiguer : passer tout droit en escaladant les roches ou serpenter au plus juste sur ces innombrables petit sentiers.
14 km effectués et on atterrit dans une clairière pour un premier ravito, bien achalandé, je refais le plein en abricot sec, bois un coup de Coca désaltérant (ça apporte un peu de sucre par rapport à mon eau que j’emporte pure cette fois ci)

Après cette petite pause salvatrice, je repars au front, physiquement tout va bien (encore heureux en même temps au bout de 15km !) Je refais petit à petit mon retard sur les coureurs partis lors des premières vagues, ça permet d’avoir toujours quelqu’un en point de mire. Au bout de 25km, je commence à me rendre compte que je suis plus concentré sur la façon de faire des rushs avec la camera plutôt qu’a penser à m’alimenter. Conséquence : l’énergie s’épuise comme neige au soleil et je ne suis pas loin de me prendre une hypo !!
Le deuxième ravito ne doit plus être très loin et je prends mon mal en patience, en buvant beaucoup et en prenant un gel. Le circuit est plutôt roulant maintenant, et ça va durer jusqu’au ravito qui arrive enfin. Ayant des doutes sur le kilométrage, je demande à une bénévole où on se situe : « On est au 30éme km !! » Je regarde mon GPS : 31,5km, bon ça sent l’entourloupe sur le kilométrage final.
Après avoir pris le temps de me refaire une petite santé, je repars en marchant. Le ravito marque l’embranchement pour le 63km d’un côté et le final du 37km de l’autre. Cette fois, je suis seul à prendre la deuxième direction. Ca commence à bien peser dans les mollets, sans compter sur les ampoules qui commencent à se former aux deux pieds, merci le nouveau produit mousse !! Les 5 derniers km sont interminables et j’en arrive à me demander par moment si je n’ai pas loupé quelque chose dans le parcours qui m’aurait fait reprendre la trace du début, je suis tout seul !!
Après 3h30 de course, la batterie de la caméra est Out comme le bonhomme !!
Les difficultés sont exploitées à fond, la preuve avec ce passage (je savais bien que j’avais tourné en rond !!) 

Les dernières bosses se font en marchant, j’ai plus de jus et les crampes guettent. Enfin quelqu’un, un bénévole nous encourage sur le dernier passage technique. « C’est encore loin ? », « non, à droite là bas, une descente, puis à gauche et il restera 400m », « Cool !! »
Je repars de plus belle mais je me rends vite compte que le bénévole à un peu sous estimé la distance restante, d’autant plus que je me chope deux vilaines crampes lorsque je m’aperçois que j’arrive enfin sur le stade d’arrivée. Je me retourne, un concurrent est en train de revenir. Pas le choix, je serre les dents et continue de courir malgré les contractures. Enfin la dernière ligne droite, je passe la ligne en 4h11’ à la 14éme place. Whaou, j’en ai bien bavé, ça faisait longtemps que je m’étais pas fait la misère comme ça ! Steph en termine en 4h45’ et Jean-Philippe en 5h13’.

Classement

1 commentaire:

  1. casse pattes le parcours ! en attendant les films, les images sont de bonne qualité aussi.
    A+
    David
    PS : Pour les ampoules, une fois le pic de douleur passé tente la teinture de benjouin, c'est pas mal.

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