06/03/2011 - Tri-maX trail

1^er trail en Normandie et premier podium !!

Tous les ingrédients étaient réunis ce matin pour passer une bonne journée, un ciel bleu azur, un site agréable en bord de seine et une température idéal pour l’effort.

 Après avoir co-voiturer avec Nico, nous retrouvons le reste de la bande aux dossards, JP, Cyril, Christian, Steph alors que Régine, Bruno et Coach arriveront un peu dans le speed…

Pour cette première édition, 3 distances sont proposées, 11, 22 et 42km mais le plus gros de la troupe compose le circuit intermédiaire (plus de 200 alors que nous sommes 70 sur le 42km), pas beaucoup de courageux pour faire du long ou peut être que le principe de deux boucles en a rebuter plus d’un…

On récupère le sac d’inscription, en plus du dossard et de la puce, nous avons le droit à un tee-shirt technique Asics et un sac à chaussure, bon début.

La préparation est hâtive car le départ est proche, et je me bagarre avec le collier rilsan censé fixer la puce à la chaussure, ce collier est beaucoup trop court et il faut ruser pour éviter de la perdre en route, à améliorer pour la prochaine fois (penser à mettre quelques colliers dans le sac…)

Le peloton mixte 22 et 42km est dans les starting-blocks sous l’arche de départ, nous rejoignons les collègues à l’arrière, la route va être longue et ce n’est pas la peine de se battre pour se coller en première ligne. 

Le départ est donné mais il faut quelques longues secondes pour que le flow se dilue et que l’on commence à courir. On attaque directement par une prairie le long de la Seine permettant de remonter tranquillement le peloton, devant c’est partis sur les chapeaux de roues.

Pour ma part, au vue du faible kilométrage effectué ces dernières semaines et des douleurs toujours présentes au tibia, je me cale illico sur mon rythme de croisière pour juger des sensations au plus vite. Ces 2/3 premiers kms permettent une bonne mise en jambe avant d’attaquer la première difficulté, et quelle difficulté !!! Une rampe assez régulière et large au début depuis la route mais qui se termine en véritable mur où il faut déjà passer en mode marche. 

Une fois sur le plateau, on rebascule dans la vallée via une belle descente, ça commence bien, ça va être chaud s’ils nous font monter-descendre sans arrêt !!! Finalement, il n’en est rien et au contraire, ça devient même assez roulant avec des grands sentiers à flanc de colline, la vue est plutôt sympa même si j’ai l’impression de ne pas lever assez la tête, trop concentré sur mes sensations et cette satanée douleur au périoste!! Je rejoins 4 coureurs de Rosny sur Seine qui m’emmène à une allure qui me convient bien avant d’attaquer un second mur un peu moins long que le premier mais qui rend la relance un peu difficile…

Je peste un peu après toutes les petites ronces et autres branchages qui viennent accrocher les cuisses quand ce n’est pas le tee-shirt. Il faut faire attention aussi à la tête et penser à la baisser par moment pour éviter le KO.

Le chemin se rétrécit à la faveur de rondin de bois disposé de façon à limiter l’accès au véhicule motorisé, single sympa avec montée et descente de marches. Puis on ressort sur une route pour tourner et entamer la direction du retour, 10 km au GPS, bientôt le premier ravito. Mais avant ça, j’attaque une longue bosse interminable, je suis toujours avec les gars de Rosny, mais au fur et à mesure de la montée, il cale les uns après les autres, je continue sur ma lancée avec une petite foulée économique mais assez efficace car je rattrape encore 2 autres coureurs avant de m’arrêter en haut au ravito. Je prends un verre de Coca, un gel énergétique et repart sans m’attarder. Les sensations à ce moment là sont plutôt bonnes, il faut en profiter !

J’ai 3 coureurs en ligne de mire sur de longue ligne droite en bordure de forêt, c’est un peu monotone mais le vent me pousse, les kms défilent alors sans difficultés. On rentre à nouveau dans le bois pour attaquer une descente très piégeuse avec beaucoup de cailloux et autres racines qu’il faut débusquer sous les feuilles. Ca cogne pas mal et le gars que j’avais repris sur le plateau me recolle 300m. Je refais la jonction et le dépose au bénéfice d’un single remontant sur le haut avant de prendre un chemin en plein champs, vent contraire, on a l’impression d’être collé, interminable !! J’arrive toujours pas à savoir comment je me situe dans le classement car il y a sans doute beaucoup de 22km devant moi mais je continue de gérer mon allure aux sensations.

5km de l’arrivée est inscrit sur un tronc, puis je rattrape à nouveau le circuit de départ, c’est reparti pour une 2éme boucle !! Je pensais que le coureur qui m’avait rattrapé à grande enjambés allait tourner sur le 22 mais non il est toujours coller à mes basques, je refais la différence dans le gros mur du circuit mais il me revient à nouveau dessus dans la descente suivante avant de venir à ma hauteur pour me demander notre position au classement : « aucune idée » lui dis-je en enlevant mon écouteur. Il se remet derrière, je repositionne mon oreillette puis je me dis qu’on ne doit quand même pas être trop mal placé. Il faut que je me débarrasse de ce boulet dans les montées !! Deuxième mur et hop il passe par la fenêtre et cette fois pas de descente pour revenir, hi hi hi !!

Plus personne devant ni derrière, ça va être long…..je bois et m’alimente régulièrement pour éviter de me faire piéger bêtement.

Je me retrouve à nouveau au pied de la longue bosse du ravito, et là je me retourne et vois revenir à toute allure de je ne sais où un coureur de Rosny. Je l’entends se rapprocher de moi, je continue de monter sur la même allure que la première fois sans me retourner, il souffle fort, il a mal, ça me redonne confiance et je recreuse un peu avant d’arriver au ravito. Je reprends un verre de Coca et un gel, un bénévole nous annonce 3éme et 4éme à 3/4min du second et plus de 10min du 1^er. Cool !

Je repars pensant que mon poursuivant allait me coller au train mais non, il est mort ? En tout cas ça me permet de reprendre le large et gérer mon avance, d’autant plus que j’ai un petit coup de moins bien au 30éme km, le manque d’entrainement se fait ressentir. Toujours personne devant, derrière non plus, je redescends enfin sur les berges de la Seine, ça devient dur, je ne suis pas loin de voir les étoiles, en hypo !!

J’aperçois au loin le pont sous lequel il faut passer juste avant d’en terminer, 2km au juger mais je viens de passer les 36km, bizarre !!

Il reste moins d’un kilomètre, je me retourne une dernière fois et là horreur, le gars de Rosny en ligne de mire, impossible de perdre ma 3éme place maintenant si près du but….je m’arrache les dernières forces et en termine soulager bon 3éme. 
Le premier n'est autre que Antoine Allongue, un trailer de grosse cylindré.

 

Les collègues du 22km sont là pour m’accueillir. Je suis déchirée, les jambes tremblantes…satisfait mais pas sans douleurs. Tout revient au galop, les contractures masquent à peine l’inflammation du tibia, la grosse coupure est inéluctable maintenant…..

  Bilan :

-Toute l’équipe à terminée, que ce soit sur 22km ou 42km.

-38,7km au lieu de 42km annoncé (j’aurais été content de faire 3h11 sur une distance marathon !!)

-Côté organisation, le seul reproche pourrait être le manque de bénévole sur le circuit aux endroits stratégiques, sinon côté ravito nickel, il y avait l’essentiel et en qualité.

-Et une bonne blessure à soigner, le vélo va chauffer….

Tri-maX trail