dimanche 30 septembre 2012

22/09/2012 - L'Impérial Trail

Samedi 22 Septembre, c’est reparti pour une nouvelle course, un retour sur l’Impérial trail de Fontainebleau et son magnifique terrain de jeu.


Cette fois, j’ai convaincu 6 de mes collègues à m’accompagner et nous prenons la route de très bonne heure pour Fontainebleau. Après 1h de route, nous arrivons au Stade Equestre du Grand Parquet, un très bel endroit pour organiser le départ de la course, une organisation récente, ce n’est que la 3éme édition, mais ça roule déjà comme sur des roulettes.
3 épreuves sont prévues, un 10, un 37 et enfin l’épreuve reine avec sa distance de 55km pour un peu plus de 1000m de D+. A noter aussi l’organisation d’un km pour Super Hero, de quoi occuper les kids pendant que papa ou maman s’épuise dans les bois…
Côté météo, on est gâté, le temps est frais mais beau, un vrai bonheur car la veille, il pleuvait encore des sceaux d’eau !
Après quelques hésitations, je décide de laisser ma GoPro dans le sac, de peur de refaire un peu la même chose que l’année dernière. Et puis, pour une fois j’ai plutôt envie de « courir » et me faire plaisir entre les rochers ! Désolé, je ne partage pas cette fois ci !! ;-))
A 9h50, on se place dans le sas de départ ; départ qui se fait d’ailleurs par vagues pour limiter le flux de coureurs sur les petits sentiers. Environ 200 coureurs sont inscris sur le 55km.
Après le briefing de l’organisateur, les dernières recommandations concernant le site et la trop longue musique de lancement !! La meute est enfin lancée…
Dès les premiers mètres et connaissant un peu le profil roulant de ce début de course, je décide de faire un peu l’effort pour me caler rapidement vers l’avant du peloton.
Bien m’en a pris car le rythme est plutôt très rapide, les 3 /4 premiers km sont avalés à 14km/h de moyenne et pourtant 3 coureurs se font la malle et sont déjà hors d’atteinte !!
Pas grave, je suis venu pour me faire plaisir et travailler la gestion de course, pas question de se faire sauter le caisson dès les premiers km.

Je me retrouve donc dans un groupe de 5 coureurs dans la traversée de Fontainebleau, mais ça ne dure pas longtemps car dès que nous rentrons dans le bois et attaquons les premières difficultés,  je suis le seul à courir dans les bosses !
 Je me retrouve donc seul au bout de 5km sur les petits monotraces technique, tellement technique que je me fais avoir et  perd le fil du parcours…Je fais donc demi tour et retrouve alors mes comparses a qui je laisse du coup le soin de tracer la route, c’est plus sûr !!
A l’approche du premier ravito, au 11ème km, je reprends la main. L’arrêt au stand est timide, les réserves sont encore correct, je prends juste quelques morceaux de pain d’épice que je gloutonne aussi sec, ce qui me vaut une belle photo de hamster peut après le ravito.


Les autres ont pris plus de temps,  et je me retrouve donc une nouvelle fois seul, le parcours devient maintenant bien technique, passage de gros bloc rocheux, dessus, dessous, il faut sauter, se hisser et surtout traquer les rubalises au milieu de tout ça.
Je suis contraint de marquer la pause plusieurs fois pour trouver mon chemin car il y a des marquages dans tout les sens entre le GR, les  différents sentiers de rando et la course !
Un coureur revient sur moi, il fait partie des trois lièvres qui galopaient en tête. A priori, il a du se louper !! Il repasse devant moi et reprends du terrain mais alors que je m’arrête une nouvelle fois car je ne vois plus les balises, lui continu bille en tête… je retrouve la trace …qui est à l’opposé du chemin que le coureur à pris, je ne le vois plus, tant pis pour lui !…Je continue ma route en me concentrant encore davantage sur la recherche des rubalises,  c’est un vrai jeu de pistes, plutôt amusant mais un peu stressant quand même !!

Vers le 20éme km, je pense faire fausse route car l’espace de 200m, je ne trouve plus d’indication, je repars une nouvelle fois en sens contraire et retombe sur le coureur perdu/retrouvé ! Finalement c’était la bonne trace, je me recale une nouvelle fois dans ses pas mais alors que tout allais pas trop mal, des sensations étranges se propagent dans mon champ visuel…Aie, une migraine ophtalmique pointe le bout de son nez !! Depuis l’adolescence, il m’arrive plus ou moins ponctuellement de faire ces migraines ophtalmiques, ces dernières années c’était plutôt de l’ordre de 1 fois par an mais ça ne m’était jamais arrivé durant un effort. Je connais très bien les symptômes, ce qui d’ailleurs m’inquiète un peu sur le moment car cela commence toujours par un genre d’éblouissement puis le champ visuel se réduit de plus en plus laissant comme une tache sur le point qu’on fixe et un cercle net autour. Cette fois c’est plutôt l’inverse qui se produit, ce qui me sauve un peu car je vois encore net sur ce que je fixe et tout flou autour !! Sympa, non ?? Vu la quantité de racines et de pierres qui font obstacles au pied, c’est un peu chaud, je réduis donc fortement l’allure et laisse filer mon collègue du moment. En général, je sais que mes symptômes de migraine ophtalmique durent une bonne vingtaine de minutes, puis cela s’arrête d’un seul coup et la grosse migraine arrive accompagné habituellement d’un vomissement !! Toujours sympa, non ?? Bon cette fois-ci, j’ai de la chance dans mon malheur, car pas de vomissement et léger mal de crane, dû peut être à l’effort justement, bref après cette épisode très inconfortable et qui aura duré presque 6km, tout se remet dans l’ordre et les sensations reviennent. Je reprends donc ma marche en avant, musculairement tout va pour le mieux.
A l’approche du 2éme ravitaillement, je reviens brusquement sur mon ami le coureur qui n’arrête pas de se perdre !! Mais cette fois ci, pas de mauvaise route, il accuse le coup…Arrivé à sa hauteur, je lui dis : « Petit coup de moins bien ?? », il me répond : « Oui j’ai trop mal à la gorge, je crois que je vais arrêter ! » Ce sur quoi je lui dis : « tiens bon le ravito est dans 1km !! » mais au fond de moi c’est plutôt « Chouette, un de moins, à moi la 3éme place !! » hihihi !! Oui je sais ce n’est pas trop correct mais il y a toujours un moment où mon âme de compétiteur revient au galop !!
Je le passe et le laisse sur place, je me sens reboosté d’un coup…
Le ravitaillement annoncé au 28éme km arrive plutôt au 31éme sur mon GPS, la distance finale risque d’être plus importante ! Je profite de cet arrêt pour recharger mon camelback et m’alimenter en solide avec des petits cakes salés bien sympathique.

Avant de repartir, je demande aux bénévoles combien de coureurs sont déjà passé et il me disent comme prévu qu’ils en ont vu seulement 2 mais que l’un d’entre eux a abandonné. Ah bon, cool !! Je suis donc 2éme, et mon allure plutôt régulière commence à payer.
Je repars donc bien motiver pour cette dernière partie de course en sachant que le plus dure est à venir avec la fatigue musculaire et le manque de lucidité qui ne devrait pas tarder à arriver.
Je me rends compte que cette position dans la course m’inconforte un peu, car ça me pousse à courir un peu plus souvent que je ne l’aurais fait si j’avais été plus loin au classement, là c’est la compet, et je me retourne dans les longues lignes droite pour voir si mes poursuivants sont loin ou reviennent. Mais je suis seul au monde, personne devant, personne derrière, quelques randonneurs de temps en temps et un parcours qui est devenu plus roulant et linéaire. Une certaine lassitude se fait ressentir et je regarde de plus en plus régulièrement mon gps qui malheureusement m’affiche des km qui n’avance pas assez vite à mon goût !!
41éme km, dernier ravitaillement, ça fait du bien de revoir du monde !! Une des bénévoles me casse pourtant le moral en me demandant si je me suis perdu ?
-       « Non ça va, pas trop » lui répondis je !!
-       « Pourquoi ?? »
-       « Ben, le premier est passé il y a 31 minutes !! »
-       « ah ouais quand même !! »
Bon, allez un petit coca pour me remonter le moral, la gagne, ça ne sera pas pour aujourd’hui !
C’est reparti pour la dernière ligne droite, et ça commence par pas mal d’allée cavalière sablonneuse. Heureusement, la pluie de la veille a tassé le sable et en courant sur les côtés, ce n’est pas trop usant.
Au 48éme km, on retrouve enfin un peu de monde en récupérant les coureurs du parcours de 37km,  pour la plupart ça marche beaucoup, bien exténué par ces enchainements de parties sinueuses et techniques. Pour ma part je suis bien content de pouvoir refaire un peu de ludique après une quinzaine de km plutôt ennuyeux. En plus je redouble pas mal de monde et j’ai l’impression du coup d’être pas trop à la rue !!
Dernière descente, on revient enfin sur le stade équestre, une vrai délivrance si ce n’est 2 fichues crampes qui ne veulent plus me lâcher, je m’arrête par deux fois pour étirer et je termine finalement ce trail de 55km en 5h29’ en conservant ma 2éme place à 34 minutes du premier. Le 3éme arrivera 7min après moi. 

J'ai le droit à une petite interview du gentil speaker en attendant la montée sur l'énorme podium.

Pour conclure, un parcours vraiment sympa malgré les quelques km linéaires et peu technique, cela permet quand même de prendre un peu de « vitesse » et de dérouler.
L’organisation est top, les bénévoles très sympa et la météo du mois de Septembre idéale !
Bref, n’hésitez plus à venir courir dans ce massif qui vous donnera du fil à retordre et vous donnera l’impression d’être partout sauf à 50 km de Paris !!

Le classement: ICI


2 commentaires:

  1. bravo Bruno et merci pour ce resumé bien sympa !!!!
    heureusement que le soucis que tu explique ne t ai jamais arrivé en vélo !!!

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    1. Merci Seb, oui c'est clair qu'en vélo, ça serait pas gérable!
      a++

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