Dan-tes-que,
mémorable, épique, inoubliable, autant d’adjectifs pour qualifier cette édition
2012 du trail l’Ardéchois!!
Quel
contraste avec l’année dernière!!
5 de mes
collègues ont fait le déplacement sur mes conseils avisés, le temps ne les
accueillera pas avantageusement…
Pourtant, tout
n’avait pas trop mal commencer le samedi pour les épreuves du 20 et 98 km, du
vent certes mais un temps sec et chaud, annonciateur d’orage malheureusement
pour le lendemain…
Quelle nuit
d’abord, département en vigilance orange, rafales de vent autour de 130-140km/h,
pluie horizontale, la maison qui craque dans tout les sens, coupure de courant,
bref une nuit qu’on aimerait pas avoir avant le départ d’une course !!!
5h45 du
matin, le réveil sonne, j’ai du dormir 3h, trop cool !! Il pleut toujours
mais le vent s’est un peu calmé.
6h30, en
route pour Désaignes, il faut environ 1h pour rejoindre cette ancienne cité
médiévale. Le temps s’éclaircit un peu nous faisant espérer une accalmie pour
le départ mais à peine arrivé, le déluge reprend de plus belle…pas glop !!
On enfile les sacs poubelles histoire de retarder un peu la sanction.
7h45, on se
réunit sur la place du village pour le briefing de l’organisateur, le temps n’a
semble t’il pas (encore) entamé l’enthousiaste des coureurs, les
percussionnistes se chargent en plus de nous mettre un peu de baume au cœur.
Organisation toujours au top, malgré un Loulou Chantre que l’on sent moins détendu qu’a l’accoutumée.
8h00, Top
départ, comme chaque année, on commence par faire un tour du village en guise
de parade avant d’attaquer d’emblée le dénivelé positif.
Vue ma forme
du moment et les conditions climatique, je préfère la jouer prudemment et
profiter pour une fois de courir avec mon collègue Jean-Pierre. Lui n’a pas
trop envie que je l’accompagne de peur d’être dans un rythme un peu trop élevé
mais je ne céderai pas !! ;-) Et il devra me supporter !!
D’autant
plus qu’en cette première partie montante, j’ai plutôt du mal à revenir sur
lui, car il se faufile mieux que moi dans ce peloton très dense de début de
course.
Après une
heure de course, on atteint enfin le point culminant de la course, on est
proche des éoliennes que l’on peut juste entendre car on est dans les
nuages ; la pluie cesse enfin mais de toute façon, je suis trempé…mon
coupe vent n’est clairement pas imperméable !! Heureusement les
températures restent assez douces et je n’ai pas froid.
On attaque
avec Jean-Pierre un super single en descente, dans la tourbe bien ramolli par
la pluie, grrrr quel dommage que ce ne soit pas un peu plus sec !! Il faut
néanmoins rester sur ses gardes car par moment les passages sont bien plus gras, quand ce n’est pas un arbre déraciné qui nous barre le chemin !! La
tempête a fait du dégât apparemment et j’en suis à peine étonné vu le
bazar de la nuit.
On arrive
sur une première rivière à traversée, l’année dernière il suffisait d’allonger
la foulée pour la passer, cette année il faut carrément s’aider d’un rocher et
sauter jusqu'à l’autre bord pour éviter la baignade.
Les rivières se sont transformées
en torrent !! Jusque là, on trouve cela plutôt amusant avec Jean Pierre.
Notre allure
de croisière est plutôt bonne car partie dans les derniers, nous remontons
gentiment les concurrents un à un.
Après avoir
traversée les forêts de sapins du plateau dominant Desaignes, nous arrivons sur
une nouvelle vallée, le paysage est somptueux.
Nous attrapons un petit single
qui nous amène juste au dessus des vestiges de Rochebonne, un des plus joli
passage de la course. Toujours beaucoup de monde à cet endroit, idéal pour la
photo souvenir !!
On a le
droit à une belle éclaircie à ce moment là et on se met même presque à rêver à
un temps plus clément pour rejoindre l’arrivée. Les sensations sont plutôt
bonne, je ne ressens pas trop mes
tendinites et je me dit que le circuit de 57kms est peut être envisageable.
La descente
se fait alors prudemment car le chemin est jonché de roches très glissantes.
Tout de suite après ce magnifique spot, un autre fait son apparition : une
énorme cascade. Les pluies de la nuit donnent un débit impressionnant à cette
cascade qui était un petit cours d’eau l’année dernière !! Du coup ça
bouchonne car il faut passer un par un via une ligne de vie.
Je profite
de cette petite attente pour remplacer la batterie de la GoPro, elle était
resté allumée dans le sac !! On attendra bien 10 minutes avant de pouvoir
passer, Jean Pierre le premier et moi ensuite…je mets le pied au mauvais
endroit et du coup je plonge la jambe dans le torrent jusqu'à mi-cuisse, elle
est bien fraiche !!
Quelques centaines
de mètres après, en montant une grosse marche, je manque de me percer un œil en
me mangeant une branche dans la tronche !! Décidément ce n’est pas ma
pèriode…
Après ce
passage mouvementé et bien technique, on entame la remontée à travers les
genêts pour rejoindre le ravito du
22éme km. Au même moment, la pluie refait son apparition, c’était trop beau,
surtout que le ciel est maintenant bien bouchée et ne laisse entrevoir aucune
éclaircie…
On prend du
coup un peu beaucoup de temps pour se ravitailler, nos collègues du 20km Tony
et Thierry sont là pour nous encourager. Après 10minutes passer sous la tente,
on se dit qu’il est quand même temps de repartir…je renfile ma veste et on
reprend la route sous la pluie.
Il faut
continuer de monter à travers les forêts de pins dont certains ont
explosées sous l’effet de la tempête...
Nous arrivons au niveau des éoliennes que
l’on ne verra toujours pas, faute au brouillard !!
On approche
alors de la bifurcation entre les circuits du 34éme km et celui du 57éme km
mais la pluie continue de se déverser en quantité et les chemins sont de plus
en plus gras, la terre ne buvant plus, les mares se forment et on ne peut plus
les éviter par moment. Floc floc, on a les pieds moisis, les appuis de plus en
plus glissants me rappelant alors aux bon souvenir de ma tendinite !!
Avec
Jean-Pierre, on devient de plus en plus fragile psychologiquement et on se dit
malheureusement, lui à cause de contractures aux mollets et moi à cause de mon
adducteurs que la fin est proche.
Au panneau
marquant 57 à gauche et 34 à droite, on fait une pause réflexion et appel à un
ami (nos collègues), histoire de prendre des nouvelles et surtout savoir ce
qu’ils comptent faire à cette même bifurcation.
Seule Mo nous répondra, elle
est encore à la cascade, c’est à
dire 13km en arrière !! Mais on apprend que nos misérables 10 minutes
d’attente se sont transformées en 1h30 pour elle !! Ouyouyouille, la
pauvre, dans le vent et sous la grêle !!
C’est
décidé, on s’engage dans la descente vers Désaignes en tentant de se donner
toutes les bonnes excuses du monde, c’est clair que l’on regrettera mais à ce
moment précis, la tête à pris le dessus sur le corps…
Plusieurs
coureurs ont par contre des problèmes avec leur corps, les crampes font leurs
apparitions à des moments bien délicats…
Quelques
belles pentes boueuses et traversées de champs en dévers et nous revenons dans
le village de départ, il ne nous reste plus que cette belle butte passant
devant le bœuf à la broche avant de plonger vers la ligne d’arrivée au sprint.
4h35, notre
temps sur la ligne. On termine presque frais alors que le soleil refait
son apparition !!
Après s’être
restauré, et fait notre lessive dans la fontaine du village, on attendra le
reste de l’équipe patiemment…au soleil !
Mo terminera
finalement sur le 34km (36km au GPS d’ailleurs) contrainte par les barrières
horaires…
Mon pote
David fini bien content le 57km en fleuretant avec le top 50 !
Nico aura
bifurqué courageusement sur le 57km, bien content de finir, il s’est
dépouillé !!
Alors que
Corinne, la femme de Tony passera la ligne avec la banane et encore de la
ressource, elle aurait pu refaire un tour !!
Finalement,
un magnifique ciel bleu conclura cette journée un peu folle, tout le monde bien
content d’en avoir terminé. Jean-Pierre et moi, on est bon à se faire pourrir
pour quelques temps suite au raccourci pris !!
Une édition
qui restera dans les annales, et que chacun est prêt à renouveler mais pour
apprécier cette fois un parcours
plus sec et ensoleillé, rendez vous l’année prochaine pour la revanche !!
Le classement du 34km: ICI
Mon reportage vidéo:
Le classement du 34km: ICI
Mon reportage vidéo:
zboub
RépondreSupprimerC'est quoi zboub!!!
SupprimerBelle vidéo bruno comme le Marathon de NYC
SupprimerQuel logiciel utilises-tu?
Ta GoPro n'a pas de sauts d'images (y a t-il un stabilisateur?, la mienne GoPro HD n'en a pas...
Bonne fin de prépa pour la 6000 D ;)